L'ANCIENNE QIBLA : JÉRUSALEM OU PETRA ?
LES NABATÉENS ET LA CITÉ COMMERCIALE :
Pourquoi les arabes sont-ils restés si muets face à un tel sabotage historique à La Mecque alors qu’ils sont précisément les natifs et habitants d’Arabie ?
Les Nabatéens sont des ismaélites arabisés, mais par leur adoption d'un mode de vie particulier, ils se sont peu à peu différenciés de quelques arabes qui descendent eux aussi du patriarche.
Peu à peu enrichis par le commerce caravanier, Ils commercent vers plusieurs ports sur la Méditerranée ; ils prennent progressivement possession des régions qu'occupaient autrefois les peuples de Thamoud, Madïan, Edom, Moab et de Ammon, et font de Pétra leur capitale.
L'alphabet nabatéen dérive lui-même de l'alphabet araméen et syriaque.
La région de Petra (anciennement appelé en hébreu [Raqam]) est occupée par des éleveurs cultivateurs du néolithique qui profitent de sa situation favorable et de conditions climatiques plus propices qu’aujourd’hui.
Puis, au VIIIème siècle avant JC, les nomades Edomites s’installent sur le site de El Beïda (en Libye).
Ils sont éclipsés par les Nabatéens, un autre peuple de nomades, originaires de la péninsule arabique, qui apparaît vers le VIème siècle avant JC et s’installe en terre Edomite (Sud et centre de la Jordanie actuelle) au Vème siècle avant JC, d’abord à Gaïa, puis à Pétra.
Ils se sédentarisent peu à peu et vont assurer leur prospérité en maîtrisant les routes commerciales, entre Orient et Occident, et en développant le commerce de la myrrhe, de l’encens et des épices, denrées précieuses à cette époque.
Mais dès le IVème siècle avant JC, les richesses nabatéennes attisent la convoitise des Macédoniens.
Or le site de Petra (du grec [πέτρα] signifiant 'rocher') offre de multiples avantages.
En plus de sa position, au carrefour des routes commerciales entre Arabie, Egypte et Méditerranée ; Pétra, invisible parmi les massifs montagneux, bénéficie d’une situation naturelle facile à défendre, aussi lorsque les successeurs d’Alexandre le Grand attaquent la capitale, les Nabatéens sauront résister.
Diodore de Sicile, nous représente les Nabatéens comme des arabes, nomades pour la plupart, mais riches par le commerce de la myrrhe, des aromates et de l'encens, qu'ils entretenaient avec l'Arabie Heureuse.
Inévitablement, nous anéantirons tout ce qui s’y trouve, la laissant complètement désolée.
Penses-tu que les gens de la grotte et d'al-Raqim [ en arabe phonétique : alRaqiymi] ont constitué une chose étonnante parmi Nos signes ?
Quand les jeunes prirent refuge dans la grotte,
ils dirent : "Notre Seigneur, couvre-nous de Ta miséricorde, et bénis nos affaires de Ta guidance.""
Coran sourate 18 verset 8 à 10
Au IIIème siècle avant JC, les Nabatéens s’organisent en royauté et Raqim (ou Pétra nom donné par les Romains) devient leur capitale, puis au IIème siècle avant JC, Raqim (Pétra) sera une métropole importante d'environ 20 000 habitants et non une simple nécropole, comme on l’a cru pendant longtemps (à cause des nombreux tombeaux et sanctuaires). Au Ier siècle avant JC, les romains s’intéressent au Proche-Orient, colonisent la région et créent la province romaine de Syrie (64 avant JC).
Pompée le Grand, gouverneur de cette nouvelle province de Syrie lance une offensive contre la Nabatène et attaque Raqim (Pétra), en vain.
Cette résistance Nabatéenne va préserver l’indépendance du royaume qui s’étend du Nord de l’Arabie à la Jordanie actuelle (on trouve en effet la trace des Nabatéens dans toute la Jordanie) et Raqim (Pétra) devient véritablement la capitale du royaume.
Grâce à son commerce florissant le royaume Nabatéen atteint son apogée au début de notre ère et continue de construire et tailler les nombreux tombeaux de Raqim, témoins les plus impressionnants de leur exceptionnelle civilisation.
Ne pouvant vaincre militairement, les romains frappent l’économie de Raqim (Pétra) en déplaçant les routes caravanières, et en l'an 106 de notre ère, sous l’empereur Trajan, la Nabatène est annexée par Rome qui crée la province d’Arabie. Devenue romaine, Petra connaît néanmoins un nouvel élan ; commercial d’abord, grâce à la nouvelle voie romaine Via Nova Traiana entre Bosra, la nouvelle capitale et Aqaba, ensuite, en prenant l’aspect classique des villes romaines avec la construction d’un Cardo à colonnade (grand axe Nord-Sud), d’un théâtre, d’un forum et de thermes.
Au IVème siècle, avec l’essor du Christianisme, Pétra devient évêché, mais cette domination Byzantine prolonge la période romaine sans rupture véritable.
Les tremblements de terre successifs des Vème et VIème siècles, puis le recul des byzantins, face à l’islam, font abandonner progressivement Pétra.
La conquête arabe du VIIème siècle, en changeant les routes du commerce et des pèlerinages, la laisse à l’écart.
Seulement habitée par les bédouins, Pétra sombre dans l’oubli, jusqu’à sa découverte en 1812 par Jean Louis Burckhardt, un explorateur et orientaliste suisse.
La voie était ouverte et quelques années plus tard, les occidentaux redécouvriront les merveilles nabatéennes de cette cité oubliée.
Pendant des siècles, ce sont les bédouins qui ont défendu le site et ont peuplé les grottes de Pétra, mais aujourd’hui ils n’ont plus l’autorisation d’y habiter ; toutefois ils ont gardé le droit d’y travailler dans la journée comme loueurs de chevaux, dromadaires et mulets ou comme vendeurs de souvenirs.
Aux Madïan nous avons envoyé leur frère Chouaïb.
Il dit : "Ô mon peuple, adorez Dieu ; vous n’avez aucun autre dieu à côté de Lui. Ne trichez pas quand vous mesurez ou pesez.
Je vois que vous êtes prospères, et je crains pour vous le châtiment d’un jour accablant.
Ô mon peuple, vous donnerez la pleine mesure et le plein poids, équitablement.
Ne lésez pas les gens dans leurs droits, et ne parcourez pas la Terre en semant la corruption."
Coran sourate 11 verset 84 - 85
A 400 km de Médine, on trouve Madain Salih signifiant 'les villes de Salih', et font référence au nom du prophète qui, d’après le Coran, aurait tenté, bien avant le Messager, de convertir au culte du Dieu unique la tribu de Thamoud.
Salih est un prophète arabe de la tribu des Thamoud, il est le fils de oubaïd, fils de massekh, fils de Oubaïd, fils de Hajer, fils de Thamoud, fils d’Eber, fils d’Iram, fils de Sem, fils de Noé.
Le Coran relate l’histoire de la chamelle miraculeuse, considérée comme la preuve de l’existence d’un seul Dieu, qui fut offerte par le prophète Salih à la tribu des Thamoudéens, avec interdiction de lui faire le moindre mal au risque de périr.
La tribu n’eut que faire des recommandations du prophète Salih, la chamelle de Dieu fut tuée. Le Coran raconte qu’après trois jours les thamoudéens furent détruits par un cri terrible.
Les nabatéens vont utiliser la situation de Pétra, cité entourée de montagnes, pour recueillir les eaux de toute la région par un ingénieux système hydraulique, découvert depuis par des fouilles.
Pour cela, ils vont creuser dans les falaises des canaux d’irrigation qui alimenteront des citernes, elles aussi creusées dans la roche.
A propos des grands travaux entrepris à Pétra, il est à noter que la société nabatéenne est égalitaire et dépourvue d’esclaves, fait rare à l’époque.
Sur le plan religieux, ils pratiquent une religion à l’image de leur architecture : un mélange de la fusion de différents cultes, religions ou doctrines philosophiques où interviennent diverses divinités.
En effet, les nabatéens ont adopté les dieux d’Edom, d’Arabie et de Syrie ainsi que les dieux de la mythologie grecque et romaine.
On retrouve ainsi à Pétra : Qos, dieu Edomite de l’orage et de la pluie, Dushara, un dieu qui peut s’identifier à Zeus, Uzza, une déesse assimilée à Aphrodite...
Mais des divinités gréco romaines sont aussi vénérées par les Nabatéens, comme Victoire, Tyché, Fortune, Zodiaque, Saturne ou Mercure, et en plus de la protection de déesses syriennes, celle des dieux arabes n’était pas négligée non plus.
C'est, en effet, surtout par leur commerce que les Nabatéens se sont rendus célèbres dans l'antiquité.
Elle devint une riche ville commerçante située au croisement de plusieurs routes commerciales.
L'une d'elle était la route de l'encens. Le commerce des Nabatéens se déroulait principalement entre les oasis où ils pratiquaient l'agriculture de manière intensive.
L'ANCIENNE QIBLA DES MUSULMANS ÉTAIT PÉTRA :
A l’époque, La Mecque n’existait pas, les premiers vestiges archéologiques et sa simple mention sur une carte géographique datent de l'an 800/900 de l'ère chrétienne.
Inconnue également dans les oeuvres litéraires avant l'avènement de l'Islam, La Mecque est une zone rocheuse et désertique avec moins de 10 cm de pluie par an.
Ces températures extrêmement chaudes et ses terres stériles rendent la culture et la végétation extrêmement difficile !
Le sanctuaire le plus important établi pour les gens est celui de Bacca [ bakka ] : un phare béni pour tous les peuples.
Coran sourate 3 verset 96
Pourtant d'après les nombreux témoignages on y trouvait des arbres, des terres cultivables, des fruits...
La Mecque ne semble pas être au bon endroit pour constituer la fin d'une étape d’une route commerciale importante.
En fait elle est bien trop excentrée et en un lieu trop aride alors que Pétra apparaît dans les cartes anciennes, et était un grand centre urbain pouvant être qualifié de 'mère de toutes les cités'.
Et ce centre jouissait d’une situation vraiment exceptionnelle sur la route des caravanes et du commerce international de la région.
Contrairement à La Mecque où il n'y a aucune rivière ni cours d'eau, Petra est une vallée, qui est un espace entre deux montagnes ou de part et d'autre d'un cours d'eau circule d'un siq à l'autre.
Heureux ceux qui habitent ta maison ! Ils peuvent te célébrer encore.
Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur coeur des chemins tout tracés.
Lorsqu'ils traversent la vallée de Baca, Ils la transforment en un lieu plein de sources, Et la pluie la couvre aussi de bénédictions.
Leur force augmente pendant la marche, Et ils se présentent devant Dieu à Sion.
Bible Psaumes 84 verset 5 à 8
Dans tout le coran entier, on ne mentionne pas du tout La Mecque !
Sur environ plus de 6 200 versets coraniques, la seule fois où il est fait mention de 'la Mecque' est celle d’une vallée, 'la vallée de La Mecque' que l'on retrouve dans la sourate 48 verset 24.
Mais pourquoi il n'y a pas de vallée à la Mecque, ni de ruisseau, ni cours d'eau, ni de champs, ni troupeaux, ni d'arbres ou d'herbe... ?
Comment pouvait-on nourrir les montures et troupeaux sur un sol stérile ?
Le coran parle aussi d’un endroit nommé [ Bakka : بكا ] dont la majorité des musulmans estiment qu’il s’agit de La Mecque pourtant on observe la lettre [B] et non pas la lettre [M] du mot [Makka : مكه].
Mais n'est-ce pas plutôt une faute de frappe ou une manipulation presque invisible à l'oeil pour en détourner le sens ?
Pourquoi toutes les premières mosquées pointent vers Pétra,
jusqu’au temps du règne d’Abdul Malik Marwan, époque à laquelle ont commencé d’apparaître des Qiblas pointant vers La Mecque actuelle ?
La vérité est que les premières mosquées pointaient depuis Médine vers la Syrie (Pétra était incluse dans la province romaine de Syrie) et non vers Jérusalem.
Dans son livre, Islam : A Short History, Karen Armstrong avance que la Kaaba était dédiée à Houbal, une divinité nabatéenne, et qu'elle contenait 360 idoles qui représentaient soit les jours de l'année soit des effigies du panthéon arabique.
Il est Celui qui a retenu leurs mains d’agression contre vous,
et a retenu vos mains d’agression contre eux dans la vallée de Mecca [ bibatni makkata ], après qu’Il vous ait accordé la victoire sur eux.
Dieu est Voyant de tout ce que vous faites.
C’est eux qui ont mécru et vous ont interdit la Mosquée Sacrée et ont même empêché vos offrandes d’atteindre leur destination.
Il y avait des croyants hommes et femmes (au sein du camp ennemi) que vous ne connaissiez pas, et vous étiez sur le point de leur faire du mal, à votre insu.
Dieu admet ainsi dans Sa miséricorde qui Il veut.
S’ils persistent, Il rétribuera ceux d’entre eux qui nient la vérité d’un châtiment douloureux.
Coran sourate 48 verset 24 - 25
Un terme équivoque, qui peut désigner une vallée ou un lieu-dit, mais dans ce verset, sans mentionner La Mecque, il parle clairement en arabe dans le texte, d’une vallée [wadi], près de la Maison Sacrée, où aurait vécu Abraham, que tous les exégètes s’accordent à situer à La Mecque.
Pourtant, des prélèvements de la terre à La Mecque prouvent l'absence de spores ou de trace d'une végétation abondante.
Les travaux pour le réaménagement de La Mecque et la construction des hauts buildings dans les alentours n'ont pas permis de trouver sous les fondations des traces archéologiques d'une grande cité (mur de l'enceinte, agriculture, temples...) comme le stipule les témoignages historiques.
De plus, sur toutes les premières cartes anciennes de l'Arabie, étrangement il n'est jamais fait mention de La Mecque même en tant qu'oasis pour les nomades caravaniers et les bedouins.
Lot quitta Tsoar pour la hauteur, et se fixa sur la montagne, avec ses deux filles, car il craignait de rester à Tsoar.
Il habita dans une caverne, lui et ses deux filles.
Genèse 19 verset 30
A l'heure de la technologie moderne et le biais des outils de communication comme internet ou le GPS qui nous permettent de mieux comprendre les altérations historiques de l'islam pour tenter de la discréditer comme pour programmer sa fin.
Mais étudions l'histoire du pèlerinage avant l'avènement de l'Islam pour connaitre la vérité sur le vrai lieu Saint.
Alors comme stipulé dans le Coran, il y avait deux pèlerinages : le grand pèlerinage (Hajj) et le petit pèlerinage (Omra).
Ces pèlerinages étaient situés dans un endroit où il fut appelé 'le Lieu de Rassemblement Interdit'
Les lettres égyptiennes d’Amarna mentionnent un lieu appelé 'Seir', dans le pays de Shasu qui les historiens s'accordent pour dire que ce sont les montagnes autour de Petra en Jordanie.
Dans le temple d'Amenhotep III à Soleb (vers 1380 avant JC) est répertorié les comptes de campagne égyptiens, les montagnes de Pétra étant appelées [Pel], [Sela] ou [Seir] - Grosby, 2007
De la Bible, nous apprenons que le mont Seir [ירִעֵשׂ] a été nommé en l'honneur de Seir l'Horite, dont la progéniture précédemment habité la région.
... et les Horiens dans leur montagne de Séir, jusqu'au chêne de Paran, qui est près du désert.
Bible Genèse 14 verset 6
Les enfants d'Esaü (les Edomites) se sont battus contre les Horites et les a détruits [Deutéronome 2 verset 4-5, 12, 22]
Il est spécifiquement noté que c'est l'endroit où Esaü a élu domicile. [Genèse chapitre 32 verset 3 ; chapitre 33 verset 14, 16 ; chapitre 36 verseet 8 et Josué 24 verset 4]
Plus tard le prophète Balaam, prédisant les victoires israélites sur les nations transjordaniennes à la fin de leur exode d'Égypte, a déclaré :
Il se rend maître d'Edom, Il se rend maître de Séir, ses ennemis. Israël manifeste sa force.
Bible Nombres 24 verset 18
Nous avons ainsi fait de vous une communauté impartiale,
afin que vous puissiez servir de témoins parmi les gens et que le messager serve de témoin parmi vous.
Nous n’avons changé la direction de votre Qibla initiale que pour distinguer ceux parmi vous qui suivent avec diligence le messager de ceux qui se retourneraient sur leurs talons.
C’était un test difficile, mais pas pour ceux qui sont guidés par Dieu. Dieu ne laisse jamais votre adoration se perdre.
Dieu est Compatissant envers les gens, le plus Miséricordieux.
Nous t’avons vu tourner ton visage vers le ciel. Nous assignons maintenant une Qibla qui te satisfait.
Désormais, tu tourneras ton visage vers la Mosquée Sacrée. Où que vous puissiez être, vous tournerez vos visages vers elle.
Ceux qui ont reçu les Écritures précédentes savent que ceci est la vérité de leur Seigneur.
Dieu n’ignore jamais quoi que ce soit de ce qu’ils font.
Même si tu montres aux adeptes de l’Écriture toutes sortes de miracles, ils ne suivront pas ta Qibla.
Tu ne suivras pas non plus leur Qibla. Ils ne suivent même pas la Qibla des uns et des autres.
Si tu acquiesces à leurs désirs, après le savoir qui est venu à toi, tu feras partie des transgresseurs.
Coran sourate 2 verset 143 - 145
Le Coran fait mention de ce lieu avec le nom de [Masjid Al Haram].
[Masjid] se traduit littéralement par 'Rassemblement' mais se traduit de nos jours par le mot moderne Mosquée qui est apparu avec l'arrivé de l'Islam mais qui auparavant était traduit par 'lieu de rassemblement'.
Un lieu ou zone Saint où toute activité guerrière ou tout meurtre étaient interdit et respecté par tous les pèlerins.