LE FRANC CFA, LE CANCER DE L'AFRIQUE :

UNE IMPOSTURE MONNAITAIRE QUI PERDURE :

Le franc CFA est la monnaie que la France a crée pour ses colonies en Afrique afin de contrôler leurs économies.
Le franc CFA trouve son origine dans ce que voulaient faire les nazis en France pendant l'occupation lors de la 2ème Guerre Mondiale, à savoir, introduire une monnaie à eux pour contrôler l'économie francaise.
Le général De Gaule qui créa une monnaie pour ses colonies africaines et lui donna le nom de franc CFA ce qui veut dire franc des Colonies Africaines francaises.
Cette monnaie est frappée pour les pièces en France à Pessac et pour les billets à Chamalière.

Cette monnaie est déposée au Trésor francais et est entièrement gérée par le Trésor francais qui siège au sein des Conseils d'Administrations des Banques Centrales africaines qui utilisent cette monnaie, et tenez-vous bien, avec un droit de veto, du jamais vu, car ceci n'existait dans aucun pays du monde jusqu'à l'avènement de l´Euro qui décide maintenant de la politique économiques des pays membres.
Dans le cas de l'Afrique, c'est la France qui décide de la politique économique de ces pays.

De plus, tenez-vous bien cette monnaie bien que frappée en France, gérée par la France, n'est échangeable dans aucune banque en France, pour ne pas parler d'autres pays dans le monde, du jamais vu, ceci dépasse l'entendement.
Cette monnaie sert uniquement dans les échanges entre la France et ces pays africains francophones.
Vous ne pouvez pas prendre le franc CFA et aller le dépenser dans aucune boutique, aucun hotel ou magasin en France, y compris dans aucun pays du monde.

franc de la Communauté financière africaine Demba Moussa Dembele Jacques Soustelle René Pleven

Que fait la France dans une zone géographique africaine 58 ans après les années d’indépendance ?
Dès qu’elle a retrouvé la liberté, la France a été doublement inspirée par son ex-occupant allemand.
Elle a d’abord créé en 1945 une monnaie militaire appelée le franc CFA qui lui a permis de s’attribuer ex-nihilo toutes les devises des 15 pays africains de la zone CFA au nom de l’alimentation prioritaire des comptes d’opérations ouverts dans son propre Trésor Public.
Ensuite, la même France a fait signer en 1963 aux 15 pays africains de la zone CFA des accords néocoloniaux de coopération commerciale (accords de Yaoundé, de Lomé et de Cotonou … ).
Grâce à ces accords léonins, la France a pu importer massivement les matières premières des 15 pays africains de la zone CFA sans dépenser une seule devise.

Si cette France était en conformité avec l’indépendance politique des états africains concernés et se faisaient le chantre de la non-ingérence dans les affaires intérieures des africains, la France, aurait volontairement proposée de soustraire de cet espace, ce qu’avait fait les anciens colonisateurs anglophones des pays africains. Il y a donc toujours un anachronisme.
Alors est-ce que le président Macron a peur ? Si oui, de qui ?
Certainement des puissants lobbies financiers français opérant en zone franc et contrôlant les marchés au point d’empêcher toute concurrence saine et surtout bloquant les politiques d’industrialisation et de diversification de ces pays.
Une monnaie sous tutelle du Trésor français, donc non-africaine mais administrée par des Africains.
Le franc CFA n’est donc pas une monnaie africaine mais un signe monétaire administré, dans le cadre d’une servitude monétaire volontaire, par les dirigeants africains signataires.



Les matières premières en Afrique ont attisé les convoitises tant des dirigeants africains que des pays postcolonials au point de favoriser des conflits internes permettant une mainmise et un contrôle total sur la richesse du continent africain.

Et la dévaluation du franc CFA en 1993 ?
Le garant français n’a rien payé alors qu’elle a déclenchée unilatéralement la dévaluation du franc CFA avec le concours du Fonds Monétaire International, dirigé à l’époque par Michel Camdessus.
Au lieu de contribuer à créer des richesses supplémentaires et surtout les rendre inclusives auprès de la grande majorité de la population, le franc CFA a contribué surtout à faciliter les ponctions des ressources de la zone avec très peu de transformation locale, notamment industrielle, quasiment pas de transfert de technologies.

La résultante est qu’il n’y a pas eu progression significative en termes d’emplois décents... Le franc CFA n’est pas une monnaie, il faut se demander pourquoi les dirigeants continuent à garder un système monétaire qui conduit les populations vers une misère exponentielle ?
Les dirigeants corrompus de ces pays ont accepté une forme de servitude volontaire qui est indirectement payée par des avantages divers qu’ils obtiennent de la France.
La réalité est que le franc CFA est un instrument de puissance, de blocage économique et de servitude.

Le débat sur le franc CFA s’enfle, mobilise et inquiète la France.
De plus en plus, les africains s’imprègnent des réalités monétaires et s’interrogent sur le bien-fondé du maintien du franc CFA, une monnaie coloniale.
En fait, la guerre mondiale des monnaies a fini par ouvrir les yeux de ceux qui s’efforçaient encore de les fermer.
Les États-Unis font marcher la planche à billet pour faire chuter le dollar.
On se souvient que la banque centrale des États-Unis avait annoncé début novembre 2010, qu’elle allait racheter pour 443,5 Milliards d’euros de bons du Trésor.
Le but, affirme-t-elle, est de maintenir les taux d’intérêt à de très bas niveaux afin de soutenir la reprise économique.
L’objectif de ce papier est justement de démontrer pourquoi le franc CFA doit disparaitre pour faire place à une monnaie africaine au service du développement.

CFA franc CFA BCEAO BEAC


Quels sont ses inconvénients ?
Le principal inconvénient est celui de la dépendance monétaire : le système du franc CFA prête le flanc au procès en néocolonialisme, du fait notamment de l'obligation de déposer 50% des réserves au Trésor français, même si ce dépôt ne rapporte rien à la France, qui les rémunère aujourd'hui au-dessus des taux du marché.
Pour l'économiste sénégalais Demba Moussa Dembele, ces dépôts privent les pays concernés de liquidités et leur fait perdre une partie de leur souveraineté.
"Vous imaginez la banque centrale européenne déposer 50% de ses réserves à Washington ? Cela paraît impensable" : souligne-t-il.

Autre problème : les gouverneurs de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC) n'ont pas les coudées franches pour faire varier le cours de leur monnaie, la parité avec l'euro les obligeant à calquer leur politique sur celle de la B.C.E.
"Le sort du franc CFA se décide à Paris et à Francfort. Or les priorités pour l'Europe ne sont pas celles des pays africains" : dénonce Demba Moussa Dembele.

le franc CFA doit être remplacée par une monnaie purement africaine. Notre thèse se justifie pour au moins 3 raisons.

  1. - le franc CFA et ses mécanismes sont des leviers du pillage des économies africaines.
  2. - le franc CFA est un instrument de domination de la France en Afrique.
  3. - le franc CFA entame la souveraineté des pays membres.

monnaie esclavage pillage économique Kemi Seba

L’enjeu, ici, est de réinvestir la question de la souveraineté. Est-il normal qu’à l’heure actuelle les États de la zone franc déposent la moitié de leurs réserves de change dans un compte d’opération logé auprès du Trésor français, alors que ces États ont accordé aux deux principales banques centrales de la zone, la BCEAO et la BEAC, leur indépendance de jure et de facto ?
De même, on peut légitimement se poser la question de l’intérêt, pour ces banques centrales, de faire fabriquer leurs billets exclusivement en France, au bénéfice de l’industrie monétique hexagonale et en se privant de la maîtrise du processus de fabrication de leur propre monnaie.

De manière plus fondamentale, on peut s’étonner de ce paradoxe : plusieurs années après la disparition du franc français, qui a laissé place à l’euro, la zone franc subsiste encore, apparaissant ainsi comme un des derniers avatars de la colonisation menée par l’Hexagone en Afrique. D’un point de vue strictement juridique, il serait d’ailleurs utile de se demander si l’invocation par la France du principe de subsidiarité – pour maintenir l’arrangement monétaire qui la lie aux États africains en vertu du traité de Maastricht, signé en 1992 – est d’une incontestable légalité et d’analyser les contours des responsabilités que prennent, de fait, les autres États membres de la zone euro, dont la monnaie constitue l’arrimage du franc CFA.

LA CONSPIRATION DU SILENCE :

Le procès de Kemi Seba a été la pire façon, pour la BCEAO, de répondre aux critiques sur la gestion du franc CFA, car la banque a cédé à la tentation de pointer une victime expiatoire d’autant plus acceptable que certaines de ses prises de position sur des sujets autres que celui qui nous préoccupe ici peuvent être sujettes à caution. Cette façon brutale et sans nuance de vouloir faire taire des personnes au motif qu’elles ne s’inscriraient pas dans la servitude monétaire volontaire qui caractérise le fonctionnement de la zone franc ne saurait empêcher le débat – salutaire – relatif à l’avenir du franc CFA de se tenir.

Ce n’est pas Kemi Seba qu’il aurait fallu arrêter, mais bien la conspiration du silence qui a longtemps prévalu autour de cet enjeu. Qu’on songe aux dénégations rituelles des ministres français des Finances à propos de la responsabilité – pourtant évidente – de la France dans cette dépendance monétaire, à la politique de l’autruche adoptée par les chefs d’État africains, dont la crainte d’aborder la question est d’autant plus forte que leur légitimité est de plus en plus contestée face à une jeunesse impatiente et désœuvrée.