LE MESSAGER ?

L'AVÈNEMENT DE LA RELIGION DE LA PERFECTION DANS LA RÉGION DU SHAM :

Le Coran nous révèle qu'il est une langue claire, limpide, un rappel et surtout un Livre détaillé et complet !
Cela signifie que ceux qui entendaient sa lecture percevaient une langue commune de l'époque.
Qu'il y ait eu un mélange d'arabe et syro-araméen est dès lors cohérent, lorsque les mots araméens ou syriaques étaient ceux utilisés à l'époque.
D'autre part, ce fait exclut l'authenticité de tout ce que la tradition musulmane affirme concernant La Mecque comme berceau de l'Islam, où l'agriculture, les fruits, la présence des romains et le syriaque étaient inconnu.
Nombre de musulmans réfutent cette présence de syriaque dans le Coran et pourtant, l'historien perse Tabari comme d'autres constataient déjà cette présence.

D'ailleurs quand il est écrit en hébreu, il n'y a aucune différence entre le mot mahmad et Mohamed.
La seule différence est dans les voyelles utilisées pour prononcer ce nom Mahmad.
L'hébreu est une langue antique, et il n'y a aucune voyelle ainsi que la langue arabe.
Il se compose de 22 consonnes. Dans les temps anciens, le lecteur avait décidé de son propre chef quelles voyelles ajouter.
Ce n'est qu'au VIIIème siècle que des voyelles ont été ajoutées, sous forme de points et lignes.
Selon le dictionnaire Hébreu-Anglais de Ben Yehuda, Mahmad se prononce "mahamad" et pas mahmad, ce qui est très approchant de Mohamed.

Le Messager développa un penchant pour la méditation en solitaire ou retraite spirituelle.
Et durant une nuit d'Al Qadr (vers l'an 610 de l'ère chrétienne selon les traditions musulmanes) – dans cette fameuse nuit – il obtint la descente entière du Coran, dont la sourate 73 fut révélée en premier et non pas (les 5 premiers versets de la sourate 96 voire en fragment) comme l'affirme les adeptes des hadiths ainsi que les traditions musulmanes.
"Ô toi, l’enveloppé !..." ici cela nous apporte la preuve évidente que cette révélation est bien descendu entre septembre et décembre, 'l'enveloppé' est un détail pour connaître la période ou la saison comme ce fut le cas pour Moïse vers la montagne Horeb où il vit au loin un buisson ardent en feu pour aller en ramener afin de rechauffer sa famille...

"... Nous te donnerons un message dense (des paroles lourdes)."
Traduction classique du verset (Oregon State University) :

"... Nous allons te révéler des paroles lourdes (très importantes).
Ce passage de la sourate 73 verset 5 nous enseigne de la révélation qui va lui être révélée, ce qui a plus de sens, selon moi car avoir utilisé le futur du verbe 'donner' suggère que nous avons affaire à la première révélation du messager...

Ô toi l’enveloppé.
Médite durant la nuit, excepté rarement. La moitié de celle-ci, ou un peu moins. Ou un peu plus.
Et lis le Coran de la première à la dernière page. Nous te donnerons un message dense.
Coran sourate 73 verset 1 à 5

Moïse reçoit la révélation en période froide en voyant ce buisson ardent au loin afin de pouvoir se réchauffer lui et sa famille tout comme Jésus qui naquit en cette période :

Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madïan ;
et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
L'ange de l'Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson.
Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point.
Bible Exode 3 verset 1 - 2

Je n'aborderai pas le mythe de tous les hadiths où le Messager est dépeint comme Messager illétré ou de cette pseudo ascension sur une monture ailée mi-homme et mi-cheval (bouraq)... La plupart des imams/cheikhs veulent garder leur position, la manne financière qui en découle et le pouvoir sans aucune science coranique d'où cet acharnement à conditionner la communauté au VIème siècle !
Un autre pseudo hadith rapporté toujours selon eux, par Aïcha comprenant trois parties dont celle qui nous intéresse est la suivante :

"Il (le Messager) se prit à aimer la solitude et s’isolait en la grotte de Hira... L’Ange vint et dit : lis/récite/iqra !
Il répliqua : Je ne sais pas lire/réciter ! Il raconta ceci : Il me saisit à m’en couper le souffle, jusqu’à la limite de mes forces et, enfin, me relâcha et réitéra son ordre : lis/récite !
Je répondis : Je ne sais pas lire/réciter ! Il me saisit pareillement une deuxième fois à la limite de ce que je pus supporter, desserra son emprise et reprit : lis /récite !
Je répondis : Je ne sais pas lire/réciter ! Une troisième fois il s’empara de moi à m’asphyxier puis me lâcha et dit"
:

Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, Il a créé l’homme d’un embryon.
Lis, et ton Seigneur, le Plus Exalté.
Enseigne au moyen de la plume (le calame). Il enseigne à l’homme ce qu’il n’a jamais su.
Coran sourate 96 verset 1 à 5



UN PROPHETE ILLÉTTRÉ OU UN PROPHETE IGNORANT DES RÉCITS DES GENS DU LIVRE ?

Si l'Esprit lui dicte graduellement la révélation, alors qu'est-ce qui est descendu durant la nuit d'al Qadr (pleine mesure) ?
Pourquoi parle-t-on de grotte (Hira) alors qu'il n'existe aucune grotte dans les alentours de La Mecque, excepté à Petra ?
Quelle révélation l’Esprit a-t-il présenté au Messager pour qu'il peine à le lire et lui admette ainsi son illettrisme ?
S’il n’y avait pas de parchemin/manuscrit à lire, la question du messager aurait dû être : "Qu’est-ce que je lirai ?"
Lis ! - qui partage la même racine que Coran [Qur'ân] – voulait dire 'Prêcher' et l'Esprit demandait donc au Messager de prêcher la Parole de Dieu.
Le Messager n’admet en rien son illettrisme, loin de là…

Ceux qui ont lu le Coran, justifieront cet analphabétisme prophétique par les versets 157 et 158 de la sourate 7 qui disent clairement 'le prophète illéttré' [alnnabiyya al-ommiyya]
Pourtant il serait illogique que Dieu lui aurait demandé de lire alors qu'il était analphabète mais il fallait le comprendre par 'le prophète ignorant', [al'oumî] ignorant des révélations antérieures des Gens du Livre, nuance !
Or, l’adjectif [ommiyya/ommiyoun] (Ceux qui suivent le messager) est présent dans six versets du Coran pour décrire le peuple arabe de [ommiyoun]

  • sourate 2 verset 78 : Parmi eux, il y a les ignorants des Écritures qui ne connaissent pas l’Écriture, si ce n’est par ouï-dire, puis présument qu’ils la connaissent.
  • sourate 3 verset 75 : À certains adeptes de l’Écriture, il peut être confié toute une fortune et ils te la rendront....
  • sourate 7 verset 157 : et Ceux qui suivent le messager, le prophète ignorant des Écritures qu'ils trouvent mentionné chez eux dans la Torah et l'Évangile...

Donc ce mot veut dire qui n’ont pas de Livre, ceux qui n’ont pas reçu ou ceux qui ne connaissent pas le Livre.
Selon Ibn Abbas : Les [ommiyyoun] sont des gens qui ne déclarent véridique aucun apôtre envoyé par Dieu, ni aucun livre révélé par lui, mais ils ont écrit un livre de leurs mains, puis ils disent aux ignorants : cela vient de Dieu. Le Coran lui-même qualifie 'ceux à qui le Livre a été donné' [ommyoun] dans la sourate 3 du verset 20, (ainsi que dans plusieurs autres versets) comme suit : "... Tu proclameras à ceux qui ont reçu l’Écriture, ainsi qu’à ceux qui ne l’ont pas reçue : 'Vous soumettrez vous ?' S’ils se soumettent, alors ils ont été guidés, mais s’ils se détournent, ta seule mission est de délivrer ce message..."
Ainsi, le coran définit les juifs et les chrétiens comme 'ceux à qui le Livre a été donné' et les illettrés comme ceux qui n’ont reçu aucune révélation de la part de Dieu dans le passé !
Selon les historiens musulmans, le Messager aurait tenu le commerce de sa femme Khadidja, comment peut-on accepter dès lors qu’il ne sache pas compter ?
Et comment avait-il négocié avec les non-arabes ?
Si c’était le cas pensez-vous que ceux qui savent lire et écrire accepteraient de recevoir un enseignement venant d'un analphabète ?

Tu ne lisais pas les Écritures précédentes, et tu ne les écrivais pas de ta main non plus.
Dans ce cas, ceux qui nient la vérité auraient eu des raisons de nourrir des doutes.
sourate 29 verset 48

De ce verset nous comprenons que le Messager était droitier, je répète 'droitier' et il n’a jamais écrit ou récité un autre Livre (Evangile,Psaume ou Torah) à part le Coran. Et de plus, le passage s'adresse au Prophète or cette appelation de 'prophète' n'a jamais été attribué au Messager ce n'est que de la spéculation.

Avant ceci, le livre de Moïse procurait guidance et miséricorde.
Ceci aussi est une Écriture [kitaboun] qui confirme, en arabe, pour avertir ceux qui ont transgressé et pour donner la bonne nouvelle aux justes.
sourate 46 verset 12

La présence du mot une Écriture [kitaboun] est une preuve que le Messager n'a pas laissé derrière lui des feuilles ou paroles mais qu'il a bien révélé ce qui lui a été descendu durant cette nuit, dans un Livre évident, détaillé et complet ! Il fallait qu'il révèle et compile de sa propre main le Coran, le Dernier Testament pour l'humanité entière et pour conserver la forme de l’écriture coranique (mot proto-arabe sans les voyellles) qui cache encore derrière elle un secret ; jusqu’à maintenant des études sont faites sur les valeurs numériques des lettres.


Ar-Raquim

O, toi (le Messager) ! Le revêtu d’un manteau !
Lève-toi et avertis. Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur.
Coran sourate 74 verset 1 à 3

On aurait pu s’attendre à ce que 'les compagnons' (étrangement le Coran ne mentionne jamais ces pseudos compagnons, ont-ils réellement existé ?), notamment ceux de la première heure : son épouse Khadija bint Khuwaïlid, le 1er calife Abou Bakr, son cousin et gendre Ali ou le chef des armées Zaïd ibn Haritha, soient ceux qui auraient le mieux été informés sur les débuts de la révélation.
Cependant ce pseudo hadith est de la bouche de Aïcha qui, au mieux, était à cette époque une toute jeune enfant.
Nous ne connaissons cette histoire que par ce hadith, les autres récits transmis en étant des variantes.
Alors qu’il s’agit d’un évènement majeur, pourquoi aucun autre compagnon ou proche du Messager n’a mémorisé et transmis ce récit alors que sur des points de détails les renseignements sont parfois abondants ? Les hadiths, que l’on trouve chez Boukhari, ce hadith est donc classifié à un faible degré de certitude.
Encore une fois, pourquoi une seule chaîne de transmission alors que l’on est en droit de supposer que si cet évènement avait été signalé par le Messager de nombreux autres rapporteurs auraient dû transmettre cette information capitale ?

Suivit un intervalle de six mois durant lequel le Messager n’a reçu aucune révélation, toujours selon la tradition musulmane.
En 616, un boycott social et économique aux musulmans à qui on refusait de vendre à manger ou à boire.
Trois longues années durant le Messager et ses compagnons vécurent dans la misère, la faim et la destitution dans une vallée dans les alentours de Pétra ; et à un moment où ils n'avaient aucune lueur d'espoir, leur courage et leur fermeté ont peu d'exemples dans l'histoire de l'humanité.
Des événements décisifs se préparaient à Yathrib, ville qui prendra plus tard le nom de Médine.

Le départ des familles entières pour Yathrib bouleversa beaucoup les Qoraïchites, qui à l'instigation de Abou Jahl décidèrent à une réunion de leurs chefs de tribus d'assassiner le Messager.
La nuit fixée pour cela fut celle du 15 au 16 juillet 622 ; elle fut aussi celle où le messager avait décidé de quitter sa ville natale selon le dessein de la providence.
Averti du danger qui le menaçait, il quitta la maison sans être vu. En voyant que leur proie leur avait échappé, les conspirateurs dépêchèrent une équipe de pisteurs à sa poursuite.
Cette fuite marque le début de l'histoire de l'Islam, et constitue le début de l'ère musulmane, l'Hégire.

prophète Messager Islam Hégire

"Je les fourvoierai, je les tenterai, je leur ordonnerai (d’interdire la consommation de certaines viandes en) marquant les oreilles de bestiaux,
et je leur ordonnerai de déformer la création de Dieu."
Quiconque accepte le diable comme seigneur, au lieu de Dieu, a encouru une profonde perte.
Coran sourate 4 verset 119

Il est à noter que Dieu nous laisse a donné le libre arbitre (de choisir de faire le bien ou le mal) mais lorsque l'Homme décide de choisir de faire le mal, pourquoi accusez-vous Dieu d'en être le responsable ?
Et comment peut-on croire que la mort (qui n'est autre que la séparation de l'âme spirituelle et du corp physique) est une fin définitive - ce n'est qu'un passage obligé décrété par Dieu, car toute âme goûtera la mort !
Il y a le bien et le mal mais Dieu avec les révélations nous guide uniquement vers le bien, c'est Satan, notre ennemi juré, qui tente par tous les moyens en son pouvoir de nous guider vers le mal...

S'il y a intervention divine avant chaque méfait comment pourrions-nous être jugés et punis, doit-on être punis juste sur des intentions ?
Et comment reconnaître les gens qui iront au Paradis de ceux pour l'Enfer, car nous sommes sur Terre pour mériter notre place au Paradis par le biais de nos œuvres et dévouement !
Et ceux (hypocrites) qui invoquent l'aide de Dieu seulement dans la détresse comme s'ils se croyaient être honorés auprès de Dieu pour qu'Il puisse répondre à leurs prières !
Entre-nous, l'expression "aide-toi, et le ciel t'aidera" comment le ciel pourrait nous aider alors qu'il est l'un des composants de Sa création ?
Un autre exemple de la manipulation sunnite (pour appuyer leur dogme) lors de la traduction des mots arabes (modernes) :

Mohamed n’était le père d’aucun homme parmi vous.
Il était un Messager de Dieu et [le sceau des prophètes = wakhatama alnabiyina]. Dieu est pleinement conscient de toutes choses.
Coran sourate 33 verset 40

Dans ce passage de la sourate 33 le mot arabe [ ختم : khâtam ] signifie 'sceau'.
Mais c'est plutôt [akhar] qui signifie 'dernier'.
le terme [khâtam] dérive de la racine arabe [khatama] signifiant cacheter, clore à l’aide d’un sceau et, en ce sens, sceller.
Dans le Coran le verbe [khatama] a uniquement le sens de apposer un sceau, en l’occurrence le Sceau [khâtam] de Dieu sur le cœur des dénégateurs que l'on retrouve aussi dans la sourate 2 verset 7.

"Aujourd’hui, J’ai complété votre religion..."
Selon eux, la sourate 5 verset 3 étant alors majoritairement considéré comme le dernier révélé.
La cohérence de cette compréhension éminemment apologétique, théologique et quasiment politique ne repose que sur la mise en accord volontairement forcée de ces deux passages, mais pas sur une réflexion quant à la lettre coranique.
Or, nous avons démontré que le segment 'J’ai parachevé pour vous votre religion' n’a absolument pas cette signification.
Au cœur de cette problématique, deux positions s’opposent.

  1. La première est majoritaire :
    tout messager/envoyé [rasul] est aussi un prophète/avertisseur [nabiy], mais tout prophète/avertisseur [nabiy] n’est pas obligatoirement un messager/envoyé [rasul].

  2. La seconde minoritaire soutient l’inverse :
    tout prophète est aussi messager, mais tout messager n’est pas obligatoirement un prophète.

Curieusement, pour parvenir au sens voulu en ce verset l’exégèse a été dans l’obligation de s’appuyer sur la définition minoritaire.
Comme à l’accoutumée un hadith adéquat en lequel l’on fait dire à Mohamed : "Il n’y aura pas de prophète/nabiyy après moi." - Rapporté par Mouslim et Boukhari

L’on note toutefois que ce hadith emploie le terme 'prophète' [nabiyy] et non celui de 'messager' [rasul].

ce verset est classiquement mis en lien avec le paragraphe relatif selon la tradition musulmane à l’affaire dite de Zaïd et de son épouse Zaïnab.
En ce cas, le passage "Mohamed n’était le père d’aucun homme parmi vous..." signifie simplement que Zaïd n’est que le fils adoptif de Mohamed.
Celui-ci indique explicitement que Mohamed ne laissera pas d’héritiers mâles.
Or, dans la culture de ces temps anciens, l’on considérait que tout homme de valeur, notamment tout chef de clan, voyait ses qualités et ses mérites se perpétuer par ses descendants mâles.
Cette affirmation coranique vise ainsi directement à court-circuiter cette croyance ainsi qu’à souligner qu’après la mort du messager nul ne pourra se prétendre l’héritier de ses fonctions.
L’on peut donc en déduire que si il n’y aucun héritage des fonctions de Mohamed quant à sa lignée, nul homme après lui ne peut d’une manière ou d’un autre être son hériter.
Du reste, tous les hadiths qui ont été mis au service de cette accaparation politique du pouvoir par une famille sont apocryphes, et sont de toute manière invalidés de principe par le segment du verset 40 que nous venons d’étudier.


Medine

... Aujourd’hui, J’ai complété votre religion, parfait Mes bénédictions sur vous,
et J’ai décrété l'Islam' [Islam] comme religion pour vous...
Coran sourate 5 verset 3


L'INVENTION DE L'ÉCRITURE CUNÉIFORME PAR LE CALAME :

D'abord taillé dans un morceau de roseau ou de bois, il servait à imprimer des signes cunéiformes (en forme de coin) dans l'argile frais chez les Sumériens.
Le calame du grec [calamos] est un roseau taillé en pointe dont on se sert pour l'écriture : à sec sur des tablettes d'argile.
Il a donné sa forme caractéristique à l'écriture cunéiforme : de petits triangles fruits de l'enfoncement du calame dans l'argile tendre trempé dans une encre, sur un papyrus, un parchemin, un papier ou tout autre support.

La calligraphie arabe utilise encore le calame [qalam] bien qu'en arabe moderne, qalam signifie également crayon ou stylo.
Il est probable que d'abord utilisé comme instrument de gravure dans l'argile, son utilisation avec de l'encre est postérieure ; elle a ensuite donné lieu au développement de la plume d'écriture.
L’écriture cunéiforme est un système d'écriture mis au point en Basse Mésopotamie entre 3 400 et 3 200 avant JC, qui s'est par la suite répandu dans tout le Proche-Orient ancien, avant de disparaître dans les premiers siècles de l'ère chrétienne.
Au départ pictographique et linéaire, la graphie de cette écriture a progressivement évolué vers des signes constitués de traits terminés en forme de coins, auxquels elle doit son nom, cunéiforme, qui lui a été donné aux XVIIIème et XIXème siècles. Cette écriture se pratique par incision à l'aide d'un calame sur des tablettes d'argile, ou sur une grande variété d'autres supports.

Les conditions d'élaboration de cette forme d'écriture, qui est la plus vieille connue avec les hiéroglyphes égyptiens, sont encore obscures. Quoi qu'il en soit, elle dispose vite de traits caractéristiques qu'elle ne perd jamais au cours de son histoire.
Le système cunéiforme est constitué de plusieurs centaines de signes pouvant avoir plusieurs valeurs. Ils sont en général des signes phonétiques (phonogrammes), transcrivant uniquement un son, plus précisément une syllabe. Mais une autre catégorie importante de signes sont les logogrammes, qui représentent avant tout une chose et ne renvoient que secondairement à un son.

calame écriture cunéiforme Petra La Mecque

Lis, et ton Seigneur, le Plus Exalté. Enseigne au moyen de le calame (la plume [ qalam ]).
Il enseigne à l’homme ce qu’il n’a jamais su.
Coran sourate 96 verset 3 à 5


DES MOTS SYRO-ARAMÉENS COMPOSENT LE CORAN ?

Je tiens à préciser que ce développement a pour objectif de rendre plus clair la compréhension de certains mots dans le Coran et n'attribut donc nullement une récupération de textes antérieurs.
Les mots coraniques qui embarrassaient les commentateurs, les tournures de ce texte qui frisaient le 'mauvais arabe' ne sont pas du mauvais arabe mais du bon araméen (ou du syro-araméen).
Culturellement, il convient de parler d’une langue arabo-syro-araméenne à laquelle le Messager eut recours pour transmettre son message, vu que l’arabe était éparpillé en dialectes et était peu standardisé.
Il a fallu attendre l’oeuvre des Grammairiens Si Bouwayh et Al Khalîl Ibn Ahmed pour que cette fixation des dialectes arabes en une langue classique soit enfin parachevée.

Or, à l’époque du Messager, il y’avait soit des dialectes arabes, soit la langue lithurgique syro-araméenne qui a servi à la christianisation de ces populations.
Des indices historiques tendent à accréditer cette thèse de l’arabo-araméen (le Messager aurait conseillé à ses scribes, dont Hassan Ibn Thabit, de maîtriser l’araméen et l’hébreu).
Mais c’est surtout le texte coranique lui-même qui en garde une trace indélébile au travers les mots et les expressions syro-araméennes qu’il recèle.

Christoph Luxenberg : "À cette époque, il n’y a avait pas d’écoles arabes – excepté probablement, dans les centres urbains chrétiens de al-Anbar et al-Hira dans le Sud de la Mésopotamie, dans ce qui constitue aujourd’hui l’Irak. Les Arabes de cette région avaient été christianisés et instruits par des chrétiens de Syrie. Leur langage liturgique était syro-araméenne. Cette langue était le véhicule de leur culture et plus généralement la langue de la communication écrite."

Nabatéen Dan Gibson Arabie Ali

Cette Écriture est infaillible ; un phare pour les justes...
Coran sourate 2 verset 2

Au commencement du IIIème siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangélique aux pays limitrophes, comme l’Arménie ou la Perse.
Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu’aux confins de la Chine et la côte Ouest de l’Inde, en plus de la totalité de la péninsule arabique, jusqu’au Yémen et l’Éthiopie.
Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples arabes, ils aient utilisés, entres autres langues, la langue des Bédouins, c’est-à-dire l’arabe.
Afin de répandre les Évangiles, il leur fut nécessaire d’utiliser un mélange de langues.

Mais à une époque où l’arabe était un ensemble de dialectes qui n’avaient pas de forme écrite, les missionnaires n’avaient pas d’autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c’est-à-dire au syro-araméen.
Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l’arabo-araméen.


Nous leur donnerons de merveilleuses épouses [ zawajnahum ] des houris [ ḥūri ] aux grands yeux.
Ils y jouiront de toutes sortes de fruits, dans une paix parfaite.
Coran sourate 44 verset 54 - 55

Le mot houri de l'arabe phonétique [ ḥūr ] a été traduit par l’équivalent de 'très belles femmes vierges aux grands yeux', qui seraient la rétribution réservée dans l’au-delà aux bons croyants.
C'est à se demander, qu'en est-il pour les croyantes c'est-à-dire les femmes ?
Le mot [ ḥwrʾ ] est syro-araméen et signifie dans cette langue 'blanc', 'pur'.
Le raisin était un symbole d’abondance et de délice.
Et comme le Coran du Messager été dépourvu de voyelles et signes diacritiques, ils se sont trompés dans les signes diacritiques ajoutés de ce passage durant la traduction.

Les justes ont mérité une récompense. Des vergers et des raisins. Des époux magnifiques. De délicieuses boissons.
Coran sourate 78 verset 31 à 34

... et des (belles aux seins) arrondis, d'une égale jeunesse...
Preuve évidente que ce verset ci-dessus a mal été traduit dans d'autre traduction du Coran car nous sommes maintenant, en présence de détail ayant une connotation sexuelle...

Au verset 54, il fallait lire [ rawajnahum ] au lieu de [ zawajnahum ], le point sur le [ rāʾ ] ayant été faussement ajouté.
De plus, en arabo-araméen, le [ bi ] signifie 'parmi' ou 'sous' et les signes diacritiques du mot [ ‘ayn ] sont aussi mal ajoutés : il fallait lire [ eanab ] à la place de [ eayan ].
Le texte devient alors : [alhuri ‘inabine] ou [ruhnahum bihur eanab] signifiant alors "des raisins d’un blanc éclatant."
La traduction que propose Luxenberg est alors : "Nous les installerons confortablement sous des (raisins) blancs, (clairs) comme le cristal."

Abou Bakr Othman Ali Quoraïch

Parmi eux, il y a ceux qui fourchent leurs langues pour imiter l’Écriture
afin que vous puissiez penser que cela vient de l’Écriture, alors que cela ne vient pas de l’Écriture,
et ils prétendent que cela vient de Dieu, alors que cela ne vient pas de Dieu.
Ainsi, ils débitent des mensonges et les attribuent à Dieu, sciemment.
Coran sourate 3 verset 78

Ce passage coranique ci-dessus, compris jusqu’à présent comme le Messager, Sceau des prophètes et le dernier d’entre eux, devient quand il est éclairé par l’arabo-araméen, le Messager est le témoin des prophètes qui l’ont précédé.
Le Messager n’entend donc pas effectuer une rupture avec ses prédécesseurs, mais simplement les continuer et témoigner de la vérité de leur message.
Luxenberg va plus loin en soutenant que Messager n’entendait faire rien de plus qu’adapter aux arabes de son époque le message de la Mère du Livre ['Um al Kitab].
La Mère du Livre fait lui-même référence à l'Ancien Testament et le Nouveau Testament.



ÉTYMOLOGIE DE LA RACINE SLM :

Quand son Seigneur lui dit : "soyez-moi dévoué", il dit : "Je me dévoue au Seigneur des mondes."

En arabe phonétique :

'Idh Qāla Lahu Rabbuhu 'aslim Qāla 'aslam tu Lirabbi Al-`Ālamīna
Coran sourate 2 verset 131

le mot arabe ['Aslim] qui a pour étymologie araméen [şlmʼ] qui signifie perfection, être parfait, intègre.
Aujourd'hui encore, on trouve des villages qui parlent encore araméen (la langue ds Jésus) comme le village montagneux de Maaloula, en Syrie.

Lorsqu'Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l'Eternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre.

ַיְהִי אַבְרָם, בֶּן-תִּשְׁעִים שָׁנָה וְתֵשַׁע שָׁנִים; וַיֵּרָא יְהוָה אֶל-אַבְרָם, וַיֹּאמֶר אֵלָיו אֲנִי-אֵל שַׁדַּי--הִתְהַלֵּךְ לְפָנַי, וֶהְיֵה ותָמִים.
Bible Genèse 17 verset 1 – 2


[ותָמִים : tamim] mot hébreu signifiant 'intègre'
Le mot 'musulman' de l'étymologie arabe [ muslim = مسلم ] : ou en hébreu [ mochlim = מושלם ] qui veut dire 'être parfait' un sorte de maitrise de soi et non pas 'soumis' comme certains le suppose car rappelez-vous que Dieu nous a donné le don du libre arbitre (c'est-à-dire le pouvoir de choisir), ce qui par de ce fait ne peut pas signifier 'soumission' qui va à l'encontre totale, de vivre sa vie, selon son choix et non pas selon une loi !

Ô adeptes de l’Écriture,
pourquoi argumentez-vous au sujet d’Abraham alors que la Torah et l’Évangile n’ont été révélés qu’après lui ? Ne comprenez-vous pas ?
Coran sourate 3 verset 65

En sens littéral et premier, le mot 'juif' renvoie à la filiation à Juda, l'un des douze fils d'Israël, quant au mot 'chrétien', même en son sens littéral il renvoie au Christ donc Jésus-Christ.
Or il est évident que ces deux sens littéraux ne s'appliquent pas à Abraham, différemment du sens littéral de [ MSLM ] musulman signifiant 'être parfait'.
Étant donné que l'Islam n'est apparu que bien après Abraham, donc de par ce fait le mot islam ou [ şlmʼ ] se traduit plutôt par 'perfection' ce qui nous donne,
la religion du monothéisme pur est la religion de la perfection - C.Q.F.D. !

[ şlmʼ= שלמא ] : mot arméen signifiant 'perfection'
Pour voir le sens vrai de la racine [slm], il faut connaître le sens populaire donné à celle-ci par une communauté qui aurait utilisé la racine [ SLM ] dans ce sens de soumettre à Dieu lorsque fut faite la propagande dont rendent compte beaucoup de feuillets coraniques primitifs !
Évidemment, si l’on imagine que cette communauté est celle des mecquois, la question reste d’autant plus sans réponse que, de toute façon, l’arabe coranique n’était pas la langue qu’ils parlaient…
C’est par l’araméen/syriaque ou syro-araméen que la question trouve sa réponse : on y trouve les diverses formes de la racine [ şlmʼ ] correspondant à celles du Coran.

syro-araméen Yathrib Médine

Il a fait descendre sur toi cette Écriture, en toute vérité,
confirmant toutes les Écritures précédentes, et Il a fait descendre la Torah et l’Évangile
Coran sourate 3 verset 3

ETYMOLOGIE EN ARAMÉEN ET EN ARABE :

  • [ ṣlwtʾ ou ܨܠܘܬܐ ] signifie prière en araméen <======> [ sala ou صلاة ] signifie prière en arabe
  • [ ṣwmʾ ou ܨܘܡܐ ] signifie le jeûne en araméen <======> [ siam ou صيام ] signifie le jeûne en arabe
  • [ Qwrʾn ou ܩܘܪܐܢ ] signifie Coran en araméen <======> [ Quran ou القرآن ] signifie Coran en arabe
  • [ lh ou ܐܠܗܐ ] signifie Dieu en araméen <======> [ allah ou الله ] signifie en arabe
  • [ mlʾkʾ ou ܡܠܐܟܐ ] signifie ange en araméen <======> [malak ou ملاك ] signifie ange en arabe
  • [ nbyʾ ou ܢܒܝܐ ] signifie Satan en araméen <======> [ nabiin ou نبي ] signifie Satan en arabe

Qui découle de la racine [sṭnʾ], qui signifie 'détourner quelqu’un de son intention' que l’on retrouve un verbe à consonance identique en hébreu, syriaque ou arméen, langue sémitique.
On y a mis en romain les vocables qui font problème dans la sourate 108 :
En français : "Nous t'avons certes, accordé l'abondance. Accomplis la prière rituelle pour ton Seigneur et sacrifie. Celui qui te hait sera certes, sans postérité."
En phonétique arabe : "Inna a’taynaka alkawthara Fasalli lirabbika wainhar Inna shani-aka huwa al-abtaru"

Plusieurs chercheurs occidentaux reconnaissent que cela n'a aucun sens.
Les exégètes musulmans, eux, manifestent leur embarras ; la rime et le mystère du sens, ils y voient pourtant une merveille.


Finalement, la majorité d’entre eux considèrent que [kawthar] est le nom d’un fleuve du paradis...
Tandis que dans la lecture syro-araméenne, cela deviendrait :
"Nous t’avons donné la persévérance ; Prie donc ton Seigneur et endure ; Celui qui te méprise sera certes, vaincu."

Il faut rappeler que le Coran est un texte écrit en un ensemble de consonnes dépourvues de signes diacritiques et donc de voyelles.
Le rajout de ces signes et des voyelles est en fait, en soi, une première opération interprétative.
Ensuite, le réflexe le plus naturel pour interpréter le difficile langage des sourates consiste à plonger dans l’un des commentaires classiques de l’exégèse musulmane, à pêcher ainsi du prêt-à-porter interprétatif, sans nulle distance critique.
Par la suite, bien sûr, on pourra plus ou moins agrémenter le tout de hadiths - Or, c’est là où le bât blesse.
Cette confiance aveugle en la connaissance linguistique d’exégètes venus plusieurs siècles après le Prophète s’avère problématique.
La difficulté ne vient pas seulement du fait que les commentateurs présentent généralement, dans un souci d’exhaustivité, plusieurs interprétations d’un seul passage, parfois jusqu’à une vingtaine, et contradictoires de surcroît.

Il vient surtout de leur ignorance de l’arabo-araméen, disparu car suppléé par la nouvelle langue du culte musulman, mais resté indélébile dans le texte même du Coran.
Cette ignorance les a engagé à faire des efforts colossaux pour rendre clairs les versets les plus controversés : au final, ils n’ont produit que des rationalisations plus ou moins sophistiquées et des mirages d’explication exégétique.