LE SECRET DE LA MATIÈRE :

LE MONDE DES CINQ SENS ET LE CERVEAU :

L'œil a pour mission de transformer la lumière en signaux électriques grâce aux cellules rétiniennes.
Ce signal électrique atteint ensuite le centre de vision dans notre cerveau. Les signaux forment alors l'image de ce que vous voyez quand vous regardez par la fenêtre.
En d'autres termes, ce que vous voyez est créé dans votre cerveau. Vous percevez l'image renvoyée par votre cerveau, non celle vue à partir de votre fenêtre.

Par exemple, sur l'image à votre droite, la lumière qui vient de l'extérieur est projetée dans les yeux de la personne.
Cette lumière est transmise au minuscule centre visuel situé à l'arrière du cerveau, après avoir été transformée en signaux électriques par les cellules oculaires.
Ce sont ces signaux électriques qui forment l'image dans le cerveau. En réalité, si nous ouvrons le cerveau, nous pourrions constater qu'il n'existe aucune image.
Cependant, une certaine conscience dans notre esprit reçoit les signaux électriques sous forme d'images.
Le cerveau perçoit alors les signaux électriques sous forme d'images, pourtant celui-ci n'a ni œil, ni cellule oculaire, ni rétine.
Mais alors, à qui appartient cette conscience dans le cerveau ?

La lumière qui arrive à vos yeux est convertie en signaux électriques et atteint votre cerveau, c’est à ce moment précis que la vision de cette page web se forme.
En d'autres termes, cet écran que vous êtes en train en ce moment de lire n'est pas à l'extérieur, il est en fait à l'intérieur de vous, dans le centre visuel situé à l'arrière de votre cerveau.
Puisque vous ressentez la rigidité du clavier dans vos mains, vous pourriez penser que cette page web est à l'extérieur.
Cependant, cette sensation de rigidité provient également du cerveau.
Les nerfs situés aux extrémités de vos doigts transmettent l'information électrique au centre de contact situé dans votre cerveau.
Et lorsque vous saisissez les touches, vous ressentez sa rigidité et la pression, les images qui se forment, l'aspect lumineux de l'écran ainsi que le mouvement de la souris, toutes ces sensations se forment dans votre cerveau.

Mais en réalité, vous ne pouvez jamais toucher la vraie nature de cet écran. Même si vous pensez que vous le touchez, c'est votre cerveau qui perçoit les sensations tactiles.
En outre, vous ne savez même pas si cet écran ou cette tablette existe en tant que matière en dehors de votre cerveau. Vous interprétez simplement l'image à l'intérieur de votre cerveau.
Cependant, vous ne devriez pas être leurré par le fait que ce page a été écrit par un webmaster, que les designs ont été conçues par logiciel et exécuté par l'ordinateur.
Nous pouvons donc conclure que tout ce que nous voyons, touchons et entendons n'existe que dans notre cerveau. C'est une vérité scientifique qui a été prouvée scientifiquement.
Le point important est de répondre à la question : qu'est-ce celui qui n'a pas d'œil, mais qui regarde par la fenêtre dans nos cerveaux, qui tantôt s'amuse, tantôt s'impatiente de ce qu'il voit ?

matière sensation cinq sens cerveau

Nous sommes conscients que les différentes caractéristiques de ce monde sont perçues grâce à nos organes sensoriels.
Les informations collectées par ces organes sont converties en signaux électriques, et chaque partie de notre cerveau les analyse et les traite.
Après que ce processus d'interprétation ait eu lieu à l'intérieur de notre cerveau, nous allons par exemple lire un magazine, goûter une fraise, sentir une fleur, toucher la texture d'un tissu en soie ou entendre le bruit des feuilles malmenées par le vent.
On nous a appris que les vêtements que nous touchons sont à l'extérieur de notre corps, comme le livre que nous tenons à 30 centimètres de nous, ou le parfum des arbres pourtant loin de nous ou encore le bruit des feuilles des arbres qui s'agitent dans le lointain.
Cependant, tout ceci n'est que dans notre imagination. Tous ces événements se forment dans notre cerveau.
A ce stade, nous faisons face à un autre fait étonnant ; il n'existe aucun son, aucune couleur ou image dans notre cerveau.
Tout ce que l'on peut trouver dans notre cerveau, ce sont des signaux électriques. Ceci n'est pas une spéculation philosophique.
C'est tout simplement la description scientifique de nos fonctions sensorielles.
Dans son livre Atlas du cerveau – Neurosciences du comportement : les nouveaux savoirs et leurs conséquences, Rita Carter, journaliste scientifique, explique la manière dont nous percevons le monde : "Commençons par le commencement : nos organes sensoriels – yeux, oreilles, nez, langue et récepteurs somato - sensoriels de l'épiderme. Chacun est spécialement adapté à son propre type de stimulus : molécules, ondes ou vibrations.
L'explication que nous cherchons n'est pas ici, car malgré leur fantastique diversité, ces organes accomplissent tous le même travail : ils traduisent le type de stimulus qu'ils reçoivent en impulsions électriques. Et toutes les impulsions se ressemblent. Il n'est nullement question de la couleur rouge ou des premières notes de la Cinquième Symphonie de Beethoven – mais d'énergie électrique.

En fait, les organes des sens ne discriminent pas les influx sensoriels ; au contraire, ils les rendent homogènes. Tous les stimuli sensoriels pénètrent dans le cerveau sous forme d'impulsions électriques qui, comme la chute en cascade d'une rangée de dominos, se transmettent de neurone à neurone le long d'un circuit particulier. Rien de plus. Au bout du trajet, aucun transformateur ne convertit à nouveau cette activité électrique en ondes ou en molécules. Ces courants électriques aboutiront à la vision ou à l'odorat selon le type des neurones stimulés."


En d'autres termes, toutes les perceptions que nous avons dans ce monde (la vue, l'odorat, le goût...) sont issues de la même matière, c'est-à-dire de signaux électriques.
En outre, c’est notre cerveau qui traduit ces signaux pour nous et les transforme en odeur, goût, image, son ou toucher.
Il est étonnant de constater que le cerveau, qui est fait de chair, puisse déterminer quel signal électrique doit être interprété en tant qu'odeur et quel signal en tant que vision, et puisse traduire ce matériel en sensations et sentiments tellement différents.

vue odorat ouïe

Ils sont dans le doute, n’est-ce pas, au sujet de la rencontre de leur Seigneur ?
C’est Lui certes qui embrasse toute chose.
Coran sourate 41 verset 54


En raison de l'éducation que nous avons reçue tout au long de notre vie, nous imaginons que nous voyons le monde avec nos yeux.
Finalement, nous arrivons généralement à la conclusion suivante ; nos yeux sont une fenêtre sur le monde. Mais, la science nous prouve que nous ne voyons pas avec nos yeux.
Les millions de cellules nerveuses situées à l'intérieur des yeux sont responsables de la transmission des messages au cerveau, comme le long d'un câble, afin de faire voir ce qui se passe.
Si nous analysons l'information que nous avons apprise à l'école, il est alors plus facile de comprendre la réalité de la vision.

La réflexion de la lumière d'un objet à travers le cristallin de l'œil, génère une image inversée sur la rétine située à l'arrière du globe oculaire.
Après quelques processus chimiques produits par les bâtonnets et les cônes rétiniens, cette vision se transforme en impulsion électrique.
Cette impulsion est alors transmise par les influx au système nerveux situé à l'arrière du cerveau. Le cerveau traduit cet influx en une vision représentative et tridimensionnelle.

Par exemple, lorsque vous observez les enfants qui jouent dans un parc, vous ne voyez pas les enfants et le parc avec vos yeux, car l'image de cette vision ne se forme pas devant vos yeux, mais à l'arrière de votre cerveau.
Malgré cette explication simple, la physiologie de la vue est en réalité un processus extraordinaire.
Immanquablement, la lumière est convertie en signaux électriques, lesquels révèlent par la suite un monde lumineux, tout en couleurs et en trois dimensions.
R. L. Gregory, dans son livre Eye and Brain : The Psychology of Seeing reconnaît ce fait important, et explique ainsi cette incroyable structure : "Nous recevons de minuscules images déformées et inversées dans les yeux, et nous voyons des objets solides distincts dans notre environnement. A partir de simulations rétiniennes, nous percevons le monde des objets, et ceci est ni plus ni moins un miracle."

Toutes ces constatations nous mènent à la même conclusion. Au cours de notre vie, nous avons toujours supposé que le monde existait en dehors de nous.
Cependant, le monde est à l'intérieur de nous. Bien que nous croyions que le monde se trouve à l'extérieur de nous, il se situe dans la plus petite partie de notre cerveau.
Par exemple, le dirigeant d'une société peut considérer que l'immeuble de son entreprise, sa voiture dans le parking, sa maison en bord de mer, son yacht et toutes les personnes qui travaillent pour lui, ses avocats, sa famille et ses amis, tous ces éléments sont à l'extérieur de son corps.
Cependant, toutes ces choses ne sont que des visions qui se forment dans son crâne, dans une partie minuscule de son cerveau.

Il n'est pas conscient de cette réalité et même s'il la connaissait, il n'y penserait pas.
S'il se tient fièrement près de sa voiture de luxe dernier cri, et qu'un grain de poussière ou une particule portée par le vent pénètre dans son œil, il va peut-être se frotter doucement l'œil qui le démange, et en le rouvrant constater que les choses matérielles sont à l'envers ou se sont déplacées sur les côtés.
Il va alors se rendre compte que les choses matérielles vues dans son environnement ne sont pas stables.

Ce qui est démontré ici, c’est que chaque personne durant sa vie est spectateur de tout ce qui lui arrive à l'intérieur de son cerveau et à aucun moment ne peut être en contact direct avec les différents objets matériels qui soi-disant créent son expérience.
Les images que nous voyons sont des copies dans notre cerveau des objets dont nous supposons qu'ils existent à l'extérieur de nous.
Nous ne pouvons jamais savoir dans quelle mesure ces copies ressemblent aux originaux, ou si les originaux existent eux-mêmes.

Bien que matérialiste, médecin et journaliste allemand Hoimar Von Ditfurth reconnaît ce fait scientifiquement : "Peu importe la manière d'argumenter, le résultat ne change pas. Ce qui se tient devant nous dans toute sa dimension et ce que nos yeux voient n'est pas le monde. Ce n'est qu'une image du monde, une ressemblance, une projection dont la combinaison avec l'original est sujette à discussion."
Par exemple, lorsque vous jetez un coup d'œil à la pièce où vous êtes assis, ce que vous voyez n'est pas la salle extérieure à vous, mais une copie de la salle qui existe dans votre cerveau.
Vous ne pourrez jamais voir la salle originale avec vos organes sensoriels.

Il existe un autre point qui ne doit pas être négligé ; la lumière ne peut pas passer à travers le crâne. La zone où se situe le cerveau est complètement sombre, et la lumière ne peut y pénétrer.

Cependant, aussi incroyable que cela puisse paraître, il est possible d'observer un monde tout en couleur et lumineux dans cette obscurité totale.
Cette nature magnifique tout en couleur, ces images éclatantes, ces tons de vert, ces couleurs de fruits, toutes ces formes de fleurs, cet éclat du soleil, ces personnes marchant le long d'une route à grande circulation, ces voitures qui passent à grande vitesse sur les routes, ces vêtements dans ce centre commercial – tous ces éléments se forment dans un cerveau sombre.

Imaginez-vous devant un barbecue allumé. Vous pouvez vous asseoir et contempler des heures les flammes du barbecue, mais au cours de ce moment, votre cerveau n'aura jamais affaire avec l'original de la lumière, de l'éclat ou de la chaleur du feu.
Même lorsque vous ressentez la chaleur du feu et observez son éclat, l'intérieur de votre cerveau demeure sombre et garde une température constante.
Le mystère demeure sur le fait que dans l'obscurité, les signaux électriques se transforment en images pleines de couleurs et lumineuses.
Toute personne qui s'interroge sur ce phénomène sera fascinée par cette occurrence merveilleuse.
Alors que nous parlons des progrès de la science en matière de vision, nous avons indiqué que la lumière que nous recevons de l'extérieur provoque des mouvements des cellules oculaires, et ils forment une trame à partir de laquelle notre expérience visuelle apparaît.

Cependant, il y a un autre point que nous devons aborder : La lumière, telle que nous la percevons, ne réside pas à l'extérieur de notre cer veau.
La lumière que nous connaissons et savons expliquer se forme également dans notre cerveau.
Ce que nous appelons lumière dans le monde extérieur, située prétendument à l'extérieur de notre cerveau, se compose d'ondes électromagnétiques et de particules d'énergie appelées photons.
Lorsque ces ondes électromagnétiques ou photons atteignent la rétine, la lumière telle que nous la connaissons, commence à apparaître.

La lumière est décrite ainsi en sciences physiques : "Le terme lumière est employé pour les ondes électromagnétiques et les photons. Le même terme est utilisé en physiologie, en tant que sentiment éprouvé par une personne lorsque les ondes électromagnétiques et les photons heurtent la rétine. En termes objectifs et subjectifs, la lumière est une forme d'énergie apparaissant dans l'œil d'une personne, qui se matérialise à travers la rétine par la vision."
Par conséquent, l'existence de la lumière est le résultat d'effets provoqués par des ondes électromagnétiques et des particules dans notre cerveau.
En d'autres termes, il n'y a pas de lumière à l'extérieur de notre corps qui crée la lumière que nous voyons dans notre cerveau. Il y a seulement de l'énergie.
Et lorsque cette énergie pénètre dans notre cerveau, nous voyons un monde tout en couleur, radieux et lumineux.

Depuis notre naissance, nous vivons dans un environnement et un monde tout en couleur. Cependant, il n'existe pas une seule couleur dans l'univers. Les couleurs se forment dans notre cerveau.
A l'extérieur, il n'y a que des ondes électromagnétiques aux amplitudes et fréquences variables. Ce qui pénètre notre cerveau, c’est cette énergie produite par ces ondes.

Nous l'appelons lumière, bien que ce ne soit pas la lumière que nous connaissons éclatante et lumineuse. Ce n'est que de l'énergie.
Lorsque notre cerveau traduit cette énergie en mesurant les différentes fréquences des ondes, nous voyons des couleurs.
En réalité, la mer n'est pas bleue, l'herbe n'est pas verte, le sol n'est pas brun et les fruits ne sont pas colorés. Ils apparaissent ainsi en raison de la manière dont nous les percevons dans notre cerveau.
Daniel C. Dennett, célèbre pour ses livres traitant du cerveau et de la conscience, résume ainsi ce fait mondialement reconnu : "L'opinion la plus répandue est que la science moderne a enlevé les couleurs du monde physique, les remplaçant par un rayonnement électromagnétique incolore aux différentes longueurs d'ondes."

Dans son livre The Amazing Brain, R. Ornstein et R. F. Thompson ont affirmé que ces couleurs se forment ainsi : "Ce genre de couleurs n'existe pas dans le monde ; elles existent seulement dans l'œil et le cerveau du spectateur. Les objets reflètent de nombreuses longueurs d'ondes de lumière différentes, mais ces ondes lumineuses n'ont elles-mêmes aucune couleur."
Afin de comprendre ceci, il faut expliquer notre manière de percevoir les couleurs.
La lumière du soleil atteint les objets et chaque objet renvoie cette lumière sous forme d'ondes de différentes fréquences.
Cette lumière aux fréquences variables arrive jusqu'à l'œil. (Rappelez-vous que le terme lumière se rapporte en fait ici aux ondes électromagnétiques et aux photons et non à la lumière qui se forme dans notre cerveau.)
La perception de la couleur commence dans les cellules de cône rétinien.

Dans la rétine, il y a trois types de cellules coniques, chacune réagissant aux différentes fréquences de la lumière.

  • Le premier est sensible à la lumière rouge,
  • le second à la lumière bleue,
  • et le troisième à la lumière verte.

A partir des différents niveaux de stimulations de ces cellules coniques, des millions de couleurs différentes sont formés.
Cependant, la lumière parvenant aux cellules coniques ne peut à elle seule former des couleurs.
Comme l'explique Jeremy Nathans de l'université médicale John Hopkins, les cellules de l'œil ne forment pas les couleurs : "Tout ce qu'un simple cône peut faire, c’est de capturer la lumière et de vous renseigner sur son intensité. Il ne vous indique rien sur la couleur."
Grâce à leurs pigments, les cellules coniques interprètent les données des couleurs sous forme de signaux électriques.
Les cellules nerveuses connectées aux cellules coniques transmettent ces signaux électriques vers une zone spécifique du cerveau.
La zone où nous voyons un monde en couleur tout au long de notre existence est cette zone spécifique qui se situe dans le cerveau.

Ceci prouve qu'il n'y a aucune couleur ou lumière en dehors de notre cerveau. Il y a seulement de l'énergie qui se déplace sous forme d'ondes électromagnétiques et de particules.
La couleur et la lumière n'existent que dans notre cerveau. En fait, nous ne voyons pas une rose rouge en tant que rouge, simplement parce qu'elle est rouge.
L'interprétation par notre cerveau de l'énergie qui atteint l'œil nous fait percevoir que la rose est de couleur rouge.
L'achromatopsie prouve que les couleurs se forment dans notre cerveau. Une petite lésion bénigne de la rétine peut mener à l'achromatopsie.

Une personne atteinte d'achromatopsie est incapable de distinguer le vert du rouge.
Qu'un objet externe soit coloré ou non n'est pas important, car la raison pour laquelle nous voyons les objets en couleur ne s'explique pas par le fait qu'ils le soient.
Ceci nous mène à la conclusion que toutes les propriétés qui caractérisent un objet ne se trouvent pas dans le monde extérieur, mais dans notre cerveau.
Cependant, puisque nous ne serons jamais capables d'aller au delà de nos perceptions pour pouvoir atteindre le monde extérieur, nous ne pourrons donc jamais prouver l'existence de la matière et des couleurs.

Le célèbre philosophe, Berkeley, reconnaît ce fait et l'exprime en ces termes : "Si les mêmes choses peuvent être rouges et chaudes pour certains et pour d'autres exactement l'inverse, ceci signifie que nous sommes sous l'influence d'idées fausses et que ces "choses" existent seulement dans notre cerveau."
Le processus d'audition fonctionne de la même manière que celui de la vision.

En d'autres termes, nous entendons les sons dans notre cerveau de la même manière que nous percevons visuellement le monde extérieur.
L'oreille capte les sons environnants et les transmet à l'oreille moyenne.
Celle-ci amplifie les vibrations des sons et les transmet à l'oreille interne.
Cette dernière transforme les vibrations sonores en impulsions électriques, en se basant sur leur fréquence et leur intensité, pour ensuite les transmettre au cerveau.
Une fois ces messages dans le cerveau, ils sont alors dirigés vers le centre auditif où les sons sont interprétés.

Par conséquent, le processus d'audition se produit principalement au centre auditif, à l'instar du processus de vision qui lui se déroule dans le centre visuel.
Les sons réels n'existent donc pas en dehors de notre cerveau, bien qu'il existe des vibrations physiques que nous appelons ondes sonores.
Ces ondes sonores ne sont pas transformées en sons à l'extérieur ou à l'intérieur de nos oreilles, mais plutôt à l'intérieur de notre cerveau.
De la même façon que le processus visuel n'est pas effectué par nos yeux, le processus d'audition n'est pas non plus accompli par nos oreilles.

Par exemple, lorsque vous discutez avec un ami, vous observez dans votre cerveau l'image de votre ami, et entendez sa voix dans votre cerveau.
Cette vision qui se forme dans votre cerveau, vous donnera alors le sentiment réel d'une vision tridimensionnelle et vous entendrez également la voix de votre ami avec ce même sentiment de réalité.
Vous pourrez voir par exemple votre ami comme étant loin de vous, ou assis à vos côtés ; vous aurez donc le sentiment que cette voix vient de lui, qu'elle est proche de vous ou qu'elle arrive de derrière vous. Cependant, la voix de votre ami n'est ni éloignée, ni derrière vous. Elle est dans votre cerveau.

Le côté extraordinaire de la véritable nature du son que vous entendez ne se limite pas uniquement à cela.
Le cerveau est hermétique à la lumière et au son. Le son n'est en fait jamais en contact direct avec le cerveau.
Par conséquent, au delà du volume sonore que vous entendez, l'intérieur de votre cerveau est en fait dans un silence total.

Cependant, vous entendez dans votre cerveau très distinctement les sons, tels que les voix.
Elles sont si limpides qu'une personne en bonne santé les perçoit sans la moindre difficulté ou la moindre déformation.
Vous entendez dans le cerveau insonorisé la symphonie d'un orchestre ; vous pouvez entendre tous les sons dans une large gamme de fréquences et de décibels, allant du bruissement des feuilles au vacarme des avions à réaction.
Lorsque vous allez au concert de votre chanteur préféré, le son pénétrant et puissant qui envahit tout le stade, se forme dans le silence total de votre cerveau.
Lorsque vous chantez vous-même à tue-tête, vous percevez le son dans votre cerveau. Cependant, si vous pouviez à ce moment enregistrer le son dans votre cerveau avec un magnétophone, vous n'entendriez que le silence. C'est un fait extraordinaire. Les signaux électriques qui parviennent au cerveau sont interprétés par le cerveau sous forme de sons, comme par exemple le bruit d'un concert dans un stade bondé de personnes.

Si on demande à une personne de quelle façon elle sent les odeurs autour d'elle, elle va vraisemblablement répondre avec mon nez.
Cependant, cette réponse n'est pas la bonne, bien que la plupart concluent immédiatement que c’est exact.

Gordon Shepherd, professeur de neurologie à l'université de Yale, explique pourquoi cette réponse est fausse ; "Nous pensons que nous sentons avec nos nez, [mais] c'est un peu comme dire que nous entendons avec nos lobes d'oreille."

Notre odorat fonctionne avec un processus semblable à celui de nos autres organes sensoriels. En fait, l'unique fonction du nez est sa capacité de servir de canal adducteur pour les molécules olfactives.
Les molécules volatiles telles que la vanille ou le parfum d'une rose, arrivent jusqu'aux récepteurs situés sur les poils dans une partie du nez appelé l'épithélium et interagissent entre eux. Le résultat de l'interaction des molécules olfactives avec l'épithélium pénètre le cerveau sous forme de signaux électriques. Ceux-ci sont alors perçus sous forme de parfum par le cerveau.

Ainsi, toutes les odeurs que nous interprétons comme bonnes ou mauvaises ne sont que des perceptions produites dans le cerveau après que l'interaction avec les molécules volatiles ait été transformée en signaux électriques. Le parfum d'une fleur, d'un aliment que vous aimez, de la mer - en résumé toutes les odeurs que vous pouvez aimer ou ne pas aimer – sont perçues dans le cerveau.
Cependant, les molécules olfactives ne parviennent en fait jamais au cerveau. Au niveau de notre odorat, ce ne sont que des signaux électriques qui arrivent au cerveau, il en est de même pour l'audition et la vision.

Donc, une odeur ne circule dans aucune direction déterminée, car toutes les odeurs sont interprétées par le centre de l'odorat situé dans notre cerveau. Par exemple, l'odeur d'un gâteau ne provient pas du four, de la même manière l'odeur d'un plat ne provient pas de la cuisine.
Il en va de même pour l'odeur du chèvrefeuille qui ne provient pas du jardin et l'odeur de la mer au loin, elle non plus ne provient pas de la mer. Toutes ces odeurs sont interprétées à un endroit précis, dans une zone connexe du cerveau.
Il n'existe aucune notion comme la droite ou la gauche, l'avant ou l'arrière, en dehors de ce centre de perception sensoriel.

Bien que chacun des sens semble se produire avec différents effets et provenir de différentes directions, mais en fait ils se produisent tous à l'intérieur de notre cerveau.
On suppose que les odeurs qui se forment dans le centre olfactif du cerveau sont les odeurs de la matière à l'extérieur.
Cependant, l'image de la rose est produite dans le centre visuel et le parfum d'une rose est quant à lui est produit dans le centre olfactif.
S'il existe réellement une odeur extérieure, vous ne pourrez jamais entrer en contact avec son original.

Le philosophe George Berkeley conscient de l'importance de cette vérité, déclare : "Au début, on croyait que les couleurs, les odeurs... 'existaient vraiment', mais par la suite ces hypothèses ont été abandonnées, et l'on a compris qu'elles existaient seulement en fonction de nos sensations."
Il est peut-être intéressant d'étudier les rêves afin de comprendre que l'odeur n'est qu'une sensation.
Lorsque des personnes rêvent, elles perçoivent des images d'un grand réalisme, il en est de même pour les odeurs.

Par exemple, une personne qui dans son rêve, va au restaurant, va choisir son dîner en fonction des odeurs des mets qui sont au menu ; quelqu'un qui rêve de partir en voyage au bord de la mer va sentir l'odeur si caractéristique de la mer et celui qui rêve d'un jardin de marguerites va ressentir, dans son rêve, le plaisir de ce parfum merveilleux.
De même, celui qui rêve qu'il va dans une parfumerie et choisit un parfum sera capable de distinguer les fragrances des parfums, une par une.
Tout dans son rêve est si réaliste que lorsque cette personne se réveille, il ou elle sera étonné par ce vécu.

En fait, il n'est pas nécessaire d'étudier les rêves pour comprendre ce phénomène. Il suffit simplement d'imaginer un des exemples que nous avons vu, comme celui de la marguerite.
Si vous vous concentrez sur cette marguerite, vous pourrez alors sentir son parfum, même si en réalité elle n'est pas devant vous. Le parfum est à présent dans votre cerveau.
Si vous voulez visualiser votre mère, vous pouvez l'imaginer et la voir bien qu'elle ne soit pas devant vous ; de la même manière vous pouvez imaginer l'odeur du lis, malgré son absence physique.

Le psychologue Michael Posner et Marcus Raichle, neurologue à l'université de Washington expliquent de quelle façon se forment la vision ainsi que les autres sens, même en l'absence de stimulus externe : "Ouvrez les yeux et sans le moindre effort vous visualisez une scène devant vos yeux ; fermez les yeux et pensez à cette scène, vous pouvez la faire apparaître visuellement, mais certainement pas aussi vivante, palpable et dans sa totalité qu'une scène qui maintenant se déroule devant vous, mais une vision qui saisisse encore les caractéristiques essentielles de la scène. Dans ces deux cas, une image de la scène se forme dans votre esprit. L'image formée des expériences visuelles réelles s'appelle un percept pour la distinguer d'une image imaginée.
Le percept est la résultante d'une projection de lumière sur la rétine et de la transmission de signaux qui seront traités ensuite dans le cerveau. Mais comment sommes-nous capables de créer une image alors qu'aucune lumière n'a été projetée sur la rétine afin d'envoyer de tels signaux ?

Pour une source extérieure, il n'est pas nécessaire de former une image dans notre esprit. Ce cas s'applique également à l'odorat.
De la même façon que vous reconnaissez l'odeur qui n'existe que dans vos rêves ou votre imagination, vous ne pouvez pas être certain que ces objets ou non, que vous sentez dans la vraie vie, existent en dehors de vous. Même si vous pensez que ces objets existent en dehors de vous, vous n'aurez jamais affaire aux originaux.

Le sens gustatif peut être expliqué de la même manière que pour celui des autres organes sensoriels. Le goût est dû à de petites papilles situées au niveau de la langue et de la gorge.
La langue est capable d'identifier quatre goûts différents, l'amer, l'aigre, le sucré et le salé. Les papilles gustatives, après une série de processus chimiques, transforment l'information sensorielle en signaux électriques et les transmettent ensuite au cerveau.

Plus tard, ces signaux sont interprétés par le cerveau en tant que goûts.
Le goût que vous ressentez lorsque vous mangez une fraise, un yaourt, un citron ou un fruit, est, en réalité, un processus qui va interpréter les signaux électriques dans le cerveau.

L'image d'une fraise va être associée au sucré, tout ceci se passe dans le cerveau et toutes les perceptions sont associées à cette fraise que vous aimez tant.
Le goût que vous ressentez après avoir mangé la fraise avec beaucoup d'appétit, n'est rien d'autre qu'un effet produit dans votre cerveau qui a été provoqué par les signaux électriques.
Vous ne percevez que ce que votre cerveau interprète des stimuli externes.
Vous ne pouvez jamais atteindre l'objet original ; par exemple vous ne pouvez pas voir, sentir ou goûter le chocolat réellement.
Si les nerfs gustatifs de votre cerveau étaient coupés, il deviendrait alors impossible au goût généré par les aliments que vous avez mangés d'atteindre le cerveau, et vous perdriez alors totalement le sens du goût.

Ces goûts que vous connaissez et qui vous semblent plus vrais que nature, ne doivent pas nécessairement vous leurrer. Telle est l'explication scientifique de la matière. Le toucher représente un des éléments qui nous font douter de la réalité expliquée précédemment à savoir la vision, l'ouïe et le goût se forme dans le cerveau.
Par exemple, si vous dîtes à quelqu'un qu'il voit ce livre à l'intérieur de son cerveau, il va vous répondre sans trop réfléchir : "Je ne peux pas être en train de voir ce livre dans mon cerveau - regardez, je le touche avec ma main." Ou encore, si nous disons : "Nous ne pouvons pas savoir si l'original de ce livre existe comme objet matériel dans le monde extérieur ou non", cette même personne superficielle pourrait répondre : "Non, regardez, je tiens ce livre avec ma main et je sens sa dureté – ce n'est pas une perception mais une vraie réalité, il existe bien matériellement."

Cependant, il y a un fait que de telles personnes ne peuvent pas comprendre ou peut-être l'ignorent-elles tout simplement.
Le toucher se forme aussi dans le cerveau comme d'ailleurs tous les autres sens.
C'est-à-dire, lorsque vous touchez un objet matériel, vous ressentez dans votre cerveau si cet objet est dur, mou, humide, collant ou soyeux.
Les perceptions qui proviennent des extrémités de vos doigts sont transmises au cerveau sous forme de signaux électriques et ces derniers sont interprétés par votre cerveau en tant que toucher.
Par exemple, si vous touchez une surface rugueuse, il vous est impossible de déterminer si la surface est, en réalité rugueuse ou la manière dont vous percevez en réalité cette surface rugueuse. C'est parce que vous ne pourrez jamais toucher l'original de cette surface rugueuse.
La connaissance que vous avez du toucher d'une surface n'est que l'interprétation faite par votre cerveau de certains stimuli.

Une personne qui discute avec un ami proche tout en buvant une tasse de thé va immédiatement la lâcher si elle se brûle les doigts au contact de cette tasse brûlante.
Cependant, en réalité, cette sensation de chaleur intense provoquée par la tasse n'existe en réalité que dans son cerveau, mais pas entre ses doigts.
Cette personne visualise l'image de la tasse de thé dans son esprit, en imagine son odeur et son goût dans son esprit.
Malgré tout, elle ne réalise pas que le thé qu'elle déguste est en fait une sensation créée dans son cerveau.
Elle imagine que le verre existe à l'extérieur d'elle-même et elle parle à son ami, dont l'image se forme également dans son cerveau. En fait, il s'agit là d'un cas extraordinaire.
La supposition qu'elle touche le verre original et boive le thé original, sentiment renforcé par la dureté et la chaleur de la tasse et le goût et l'odeur du thé, démontre la précision et la perfection étonnantes des informations transmises par nos sens à notre cerveau.

Cette vérité essentielle, qui exige une attention soutenue, est exprimée par un philosophe du XXème siècle, Bertrand Russell : "Ce sens du toucher que nous ressentons lorsque nous appuyons nos doigts sur une table, n'est qu'une perturbation électrique qui agit sur les électrons et les protons dont nos doigts sont composés, et causée, conformément à la physique moderne, par la proximité des électrons et des protons de la table. Si cette même perturbation aux extrémités de nos doigts se produisait d'une autre manière, nous devrions avoir des sensations, et ceci bien qu'il n'y ait pas de table."

Cette remarque faite par Russell est extrêmement importante.
En fait, si les extrémités de nos doigts reçoivent ce stimulus de manière différente, nous pouvons alors ressentir des sensations totalement différentes. Cependant, comme cela vous sera expliqué en détail ultérieurement, tout ceci peut aujourd'hui être réalisé grâce aux équipements de simulation.
A l'aide d'un gant spécial, une personne peut avoir la sensation de caresser un chat, de serrer la main de quelqu'un, de se laver les mains ou de toucher un objet solide, bien que rien de tout ceci ne soit présent physiquement.

En réalité, bien sûr, aucune de ces sensations ne s'est produite dans le monde réel.
C'est une preuve supplémentaire que toutes les sensations ressenties par l'homme se forment à l'intérieur de son esprit. Comme nous l'avons expliqué, tout ce que nous vivons, voyons, entendons et ressentons dans notre vie se forme à l'intérieur de notre cerveau.
Par exemple, quelqu'un qui regarde par la fenêtre assis dans un fauteuil ressent la dureté du fauteuil et le satiné du tissu dans son cerveau.
L'odeur du café venant de la cuisine se forme dans notre esprit, mais non dans la cuisine loin de cette personne.
La vue de la mer, des oiseaux et des arbres qu'il observe depuis sa fenêtre sont des images formées dans le cerveau de cette personne.
L'ami qui sert le café ainsi que le goût du café existent également dans son cerveau.

En bref, une personne assise dans son salon et qui regarde par la fenêtre, ne voit en réalité que son salon, et l'image qu'il voit de sa fenêtre est en fait projetée comme sur un écran dans son cerveau.
Ce que l'homme appelle sa vie est une collection de perceptions stockées de façon rationnelle et visionnées sur un écran dans le cerveau, il est impossible de sortir du cerveau.

Nous ne pouvons jamais connaître la vraie nature de l'original de la matière existant à l'extérieur du cerveau.
Nous ne pouvons pas savoir, si l'original, par exemple le vert d'une feuille est oui ou non tel que nous le percevons.
De même, nous ne pouvons jamais savoir si un dessert est vraiment sucré ou si c’est juste la façon dont notre cerveau perçoit qu'il devrait être.

Celui qui y réfléchit va clairement prendre conscience de cette vérité.
George Berkeley, l'exprime dans son livre A Treatise Concerning the Principles of Human Knowledge : "Grâce à la vue, j'ai les notions de lumière et de couleurs, avec leurs différents degrés et variations. Par le contact, je perçois ce qui est dur et mou, la chaleur et le froid, le mouvement et la résistance…
L'olfaction me pourvoit en odeurs ; le palais me dit le goût ; et l'audition transmet les sons…

Et comme la plupart de ces sensations sont appelées à s'assembler, elles viennent à être spécifiées par un nom et ainsi être reconnues comme une chose.
Ainsi, par exemple, on estime une certaine couleur, un goût, une odeur, une forme et une consistance se convenir pour être associés et devenir une chose bien distincte, signifiée par le mot pomme ; d'autres ensembles d'idées constituent une pierre, un arbre, un livre, des choses sensibles et ainsi de suite…"

Telle est la vérité exprimée ici par Berkeley : nous définissons un objet en interprétant les différentes sensations qui sont ressenties par le cerveau.

Comme c’est le cas dans cet exemple, le goût et l'odeur de la pomme, sa dureté et sa forme arrondie liées à ses autres qualités sont perçus comme un tout par notre cerveau et nous percevons ce tout comme cette pomme. Cependant, nous ne pourrons jamais en fait avoir affaire à l'original de la pomme, seulement à la perception que nous avons d'elle.
Ce que nous pouvons voir, sentir, goûter, toucher ou entendre sont seulement des copies formées à l'intérieur du cerveau.
Lorsque nous réfléchissons à tout ce dont on a parlé jusqu'à maintenant, la vérité apparaît dans toute sa limpidité. Par exemple :

  • Si nous pouvons voir dans notre cerveau où il n'existe aucune lumière réelle, une rue tout en couleur et l'ensemble de ces couleurs avec leurs ombres éclatantes, nous voyons les copies des panneaux d'affichage, des lumières, des réverbères et des phares des voitures qui sont produites à partir de signaux électriques à l'intérieur du cerveau.
  • Comme aucun son ne peut pénétrer dans le cerveau, nous ne pouvons jamais entendre l'original des voix de ceux que nous aimons. Nous en entendons seulement des copies.
  • Nous ne pouvons ni ressentir la fraîcheur de la mer, ni la chaleur du soleil - nous n'en ressentons que les copies formées dans notre cerveau.
  • De la même manière, personne n'a pu goûter l'original de la menthe. Le goût que l'on ressent comme de la menthe n'est qu'une perception qui se forme dans le cerveau.
    C'est parce que la personne ne peut ni toucher, ni voir, ni sentir, ni goûter l'original de la menthe.

Pour finir, au cours de nos vies, nous vivons avec des perceptions, les copies des originaux qui nous sont présentées.
Cependant, ces copies sont si réalistes que nous ne nous réalisons jamais qu'elles ne sont que des copies reproduites dans notre cerveau.
Par exemple, levez la tête et regardez autour de vous. Vous voyez que vous vous trouvez dans une pièce meublée.
Lorsque vous touchez les accoudoirs du fauteuil dans lequel vous êtes assis, vous sentez la dureté du fauteuil comme s'il s'agissait vraiment de l'original.
La réalité des images qui vous sont présentées et leur extraordinaire réalisme suffisent amplement à vous convaincre, vous et des milliards d'autres personnes que ces images sont 'palpables donc bien réelles'.

Bien que la plupart des personnes aient appris que les perceptions que nous avons de ce monde se forment dans notre cerveau en cours de biologie au lycée, ces images sont si réalistes qu'elles ont du mal à croire qu'elles ne sont que le fruit d'une imagination fertile de la part de leur cerveau.
Pour la simple et bonne raison que la restitution de chaque image dans notre cerveau est d'un réalisme et d'une parfaite précision.

Certaines personnes admettent le fait que les images se forment dans leur cerveau, pourtant elles affirment que les originaux de ces images sont extérieurs à leur personne.
Néanmoins elles ne peuvent jamais le démontrer, car personne n'a la capacité d'aller hors des perceptions présentes dans le cerveau.
Nous vivons tous dans une cellule, à l'intérieur de notre cerveau, et nous ne pouvons vivre autre chose que ce qui est ressenti par nos sens.

En conséquence, personne ne peut savoir ce qui se passe au delà de ses perceptions.
Aussi déclarer avec certitude il y a les originaux à l'extérieur de notre personne serait en fait une supposition infondée, car dans ce cas il n'y a rien qui puisse le prouver.
En outre, même s'il existe des originaux qui appartiennent au monde extérieur, ces originaux seront également vus dans notre cerveau, ce qui signifie que le spectateur doit avoir affaire aux images formées dans son cerveau.
En conséquence, de telles affirmations ne peuvent être soutenues parce qu'il nous est impossible d'atteindre les copies matérielles des objets qui pour nous existent.

Nous devrions également souligner que le progrès scientifique ou technologique ne peut rien changer cela, puisque chaque découverte scientifique ou invention technologique se forme dans l'esprit des personnes, et ne nous est donc d'aucune aide pour atteindre le monde extérieur.
Des philosophes renommés comme B. Russell et L. Wittgenstein nous donnent cet avis sur le sujet : "Qu'un citron, par exemple, existe vraiment ou pas et comment il est apparu, cette question ne peut être posée ou examinée. Un citron se résume uniquement à un goût ressenti par la langue, une odeur humée par le nez, une couleur et une forme perçues par l'œil ; et seules ces fonctions peuvent être, à peu près, soumises à examen et à évaluation. La science ne pourra jamais connaître le monde physique."

Le philosophe G. Berkeley s'est clairement exprimé sur le fait que nos perceptions n'existent que dans nos esprits et que nous serions dans l'erreur en prétendant systématiquement qu'elles existent dans le monde extérieur : "Nous ne croyons en l'existence des choses que parce que nous les voyons et les touchons, et parce qu'elles nous sont reflétées par nos perceptions. Cependant, nos perceptions ne sont que des idées dans notre esprit. Ainsi, toutes ces choses que nous captons par des perceptions ne sont que des idées et ces idées ne sont nulle part, mais dans notre esprit… Comme elles n'existent que dans l'esprit, cela signifie alors que nous sommes séduits par des mensonges lorsque nous imaginons que l'univers et les choses existent en dehors de nos esprits.
Ainsi, tout ce qui nous entoure n'existe pas en dehors de notre esprit."

En outre, il importe peu à tous de savoir si une chose qu'une personne ne peut ni atteindre, ni voir, ni toucher, existe ou n'existe pas, parce qu'indépendamment de savoir si oui ou non il existe un monde matériel, un être humain n'a de connaissances de ce monde qu'à travers les perceptions dans son cerveau.
Une personne peut ne jamais rencontrer le véritable original d'un objet matériel.

En outre chacun se contente de voir la copie.
Par exemple, une personne qui se promène dans un jardin fleuri aux couleurs vives ne voit pas l'original de ce jardin, mais la copie de ce dernier dans son cerveau.
Cependant, cette copie du jardin est si réaliste que chacun éprouve un certain plaisir d'être dans ce jardin, comme si il était réel alors qu'en fait il est imaginaire.
Les milliards de personnes, jusqu'à aujourd'hui, ont pensé qu'ils voyaient l'original de chaque chose.
En conséquence, il n'y a aucune raison pour elles de s'intéresser au monde extérieur.

G. Berkeley


La course aux richesses vous distrait, jusqu’à ce que vous visitiez les tombes.
Mais non ! Vous saurez bientôt ! Vous saurez bientôt ! Sûrement ! Si vous saviez de science certaine...
Puis, vous la verrez certes, avec l’œil de la certitude.
Coran sourate 102 verset 1 à 7


Imaginez une rue bondée, des magasins, des bâtiments, des voitures, un concert de klaxons… Lorsque vous regardez cette image, elle semble être réelle.
C'est la raison pour laquelle la plupart des personnes ne peuvent comprendre que l'image qu'ils voient se forme dans leur cerveau, et peuvent supposer à tort que tout est réel.
L'image a été créée de façon si parfaite qu'il n'est pas possible d'imaginer que cette image qu'ils perçoivent comme réelle n'est pas l'original existant dans le monde extérieur, mais seulement une copie dans leur esprit.

Les éléments qui rendent l'image si réaliste sont sa perspective, sa profondeur, sa couleur, ainsi que son ombre et sa lumière.
Ces éléments sont employés avec un tel art qu'ils vont former dans notre cerveau une image tridimensionnelle, aux couleurs vives et éclatantes.
Lorsqu'une infinité de détails s'ajoute à cette image, c’est tout un nouveau monde qui se révèle à nous, et sans même y réfléchir, nous supposons toute notre vie que ce monde est réel, bien qu'il ne soit qu'une interprétation sensorielle dans notre esprit.


Maintenant imaginez que vous conduisez une voiture. Le volant se trouve devant vous à bout de bras et à 100 m environ devant se situent des feux.
La voiture devant est à 10 m environ, et à l'horizon se profilent des montagnes, à plusieurs kilomètres de distance selon vous.
Mais, toutes ces notions sont erronées. Ni la voiture, ni les montagnes ne sont aussi éloignées que vous le supposez.
En fait, la totalité de l'image, comme sur une pellicule de film, existe en deux dimensions, sur une seule surface à l'intérieur du cerveau.
Les images reflétées sur l'œil sont bidimensionnelles, comme celles sur un écran de télévision. Dans ces conditions, comment la perception de profondeur et de distance peut-elle se former ?
Lorsque l'on parle de distance, il s'agit de vision tridimensionnelle.
Ce qui permet de percevoir la distance et la profondeur dans les images, ce sont les effets de perspectives, les ombres et le mouvement.

Cette forme de perception appelée perception spatiale par la science de la vision est créée par des systèmes hautement complexes.
Ce système peut être simplement expliqué de cette façon : la vision qui atteint l'œil est bidimensionnelle.
C'est-à-dire, elle prend en compte la longueur et la largeur de l'image.
La profondeur et la distance résultent du fait que les yeux voient deux images différentes en même temps.
L'image qui est perçue par un œil diffère de celle qui est perçue par l'autre en termes d'angle et de lumière.
Le cerveau assemble ces deux différentes images pour former la profondeur et la distance.

Pour mieux comprendre ceci, nous pouvons nous livrer à une expérience.
Dans un premier temps, dépliez devant vous votre bras droit et levez votre index.
Dans un second temps, concentrez-vous sur ce doigt tout en fermant d'abord votre œil gauche, puis votre œil droit.
Du fait que chaque œil a sa propre vision, vous verrez votre doigt se décaler légèrement sur le côté.
Puis, ouvrez les yeux et tout en continuant à vous concentrer sur votre index droit, portez votre index gauche au plus prés de votre œil.
Vous noterez que votre doigt le plus proche a créé deux images.
En effet maintenant il s'est formé une autre profondeur au niveau du doigt le plus proche.
Si vous ouvrez et fermez les yeux alternativement, vous constaterez que le doigt le plus proche de votre œil semble avoir plus bougé que le doigt le plus éloigné. Ceci est dû à de nombreuses différences dans la vision perçue par chaque œil.

Pour réaliser un film en trois dimensions, on utilise cette technique ; les images prises à partir de deux angles différents sont placées sur le même écran.
Le spectateur porte des lunettes spécialement équipées d'un filtre couleur de polarisation de la lumière.
Ces filtres suppriment une des deux vues, et le cerveau l'interprète alors en une image tridimensionnelle.

La perception de la profondeur dans une rétine bidimensionnelle est quasiment semblable à la technique employée par les artistes pour donner au spectateur cette impression de profondeur dans une image à deux dimensions.
Il y a certains facteurs qui permettent d'avoir cette sensation de profondeur, tels la superposition d'objets, la perspective d'ensemble, les variations de textures, la perspective linéaire, les dimensions, la hauteur et le mouvement.
Par exemple, le changement de texture est très important dans notre perception de la profondeur.
Le sol que nous foulons dans une ferme arborée et fleurie est en fait constitué de fibres entrelacées à la manière d'un tissu.
Les tissus plus proches de nous sont plus détaillés alors que les tissus plus éloignés de nous semblent pâles et plus difficiles à percevoir.
Par conséquent, il est plus facile d'estimer la distance entre les objets situés sur un tissu.

En plus de ceci, les effets d'ombre et de lumière renforcent également la perception d'une vision tridimensionnelle.
La raison pour laquelle nous admirons une photo réalisée par un artiste connu, c’est sa façon de donner de la profondeur et du réalisme à son travail, en utilisant les éléments d'ombre et de perspective.
La perspective résulte du fait que les objets éloignés apparaissent plus petits proportionnellement à ceux qui sont plus proches, en fonction de la personne qui le regarde.
Par exemple, lorsque nous regardons un paysage, les arbres au loin semblent petits, alors que ceux qui sont proches apparaissent grands.
Comme pour une photo avec en arrière-plan une montagne, la montagne va apparaître plus petite que la personne qui se trouve au premier plan.
Dans la perspective linéaire, les artistes se servent des lignes parallèles. Par exemple, les voies ferrées créent un effet de distance et de profondeur lorsqu'elles se rejoignent à l'horizon.

La méthode utilisée par les artistes peintres dans leurs travaux s'applique également pour les images qui se forment dans notre cerveau.
Profondeur, lumière et ombre sont créées de la même façon dans l'espace bidimensionnel du cerveau.
Plus il y a de détails dans une image, plus elle paraît réaliste et plus celle-ci trompe nos sens.
Nous réagissons comme si la profondeur de champ et la distance étaient réelles, comme si une troisième dimension existait.
Cependant, toutes les images sont comme les petits carrés qui composent une bobine de film. Le cortex visuel dans le cerveau est extrêmement petit !
Les distances, les images comme les maisons au loin, les étoiles, la lune, le soleil, les avions et les oiseaux dans le ciel - sont toutes stockées dans ce petit espace.
Ce qui signifie qu'il n'y a techniquement aucune distance entre un verre que vous pouvez tenir à la main si vous étendez le bras et un avion dans le ciel, vous comprenez qu'il se trouve à des milliers de kilomètres au dessus de vous ; tout ceci se situe sur une seule surface, plus exactement dans le centre sensoriel du cerveau.

Par exemple, un bateau qui disparaît à l'horizon ne se trouve pas en fait à des kilomètres de vous.
Le bateau est dans votre cerveau. Le rebord de la fenêtre que vous regardez, ce peuplier face à votre fenêtre, la route qui passe devant chez vous, la mer et le bateau sur la côte se trouvent dans le centre visuel de notre cerveau, sur une surface bidimensionnelle.
Exactement comme le peintre peut représenter cette sensation de distance par un jeu de proportions, de couleurs, d'ombre, de lumière et de perspective sur sa toile en deux dimensions, de la même façon cette sensation de distance peut également se former dans notre cerveau.
En conclusion, le fait que nous ayons l'impression que les objets soient éloignés ou proches ne devrait pas nous leurrer, car la distance est une sensation comme tous les autres sens.

Les technologies modernes nous livrent de nombreux exemples révélateurs sur la manière de simuler une expérience sensorielle avec un degré de réalisme élevé, sans avoir recours au monde extérieur ou matériel.
Plus précisément, la technologie appelée réalité virtuelle qui s'est beaucoup développée ces dernières années nous éclaire à ce sujet.

En résumé, la réalité virtuelle suppose la visualisation d'images animées tridimensionnelles générées par ordinateur à l'aide d'un équipement adapté dans le but de créer un monde réel.
Cette technologie, qui est employée dans de nombreux domaines à des fins diverses et variées, est appelée réalité virtuelle ou monde virtuel ou également environnement virtuel.
Une des caractéristiques essentielles de la réalité virtuelle est de permettre à une personne avec un dispositif adapté de croire que le monde qu'elle voit existe réellement, et cette dernière va uniquement focaliser son esprit sur ces images.
Pour cette raison, le terme 'immersion' (c'est-à-dire réalité virtuelle immersive) a été récemment employé pour qualifier la réalité virtuelle, mettant l'accent sur la profonde implication de la personne.
Les équipements nécessaires pour créer un monde virtuel sont un casque (équipé d'un écran pour visualiser les images) et une paire de gants électroniques (qui permettent d'avoir une sensation tactile).
Un dispositif à l'intérieur du casque contrôle les mouvements et l'angle de la tête afin de fournir une image sur l'écran qui corresponde à la fois à l'angle de vue et à l'inclinaison de la tête.

Parfois, on projette des images stéréo sur les murs et le plancher d'une cellule qui a la dimension d'une salle.
Les personnes qui se promènent dans cette salle peuvent se voir grâce à des lunettes stéréo dans différents endroits, comme près d'une chute d'eau, sur le sommet d'une montagne ou sur le pont d'un bateau en pleine mer en train de prendre un bain de soleil.
Les casques permettent de créer des images en 3D avec un sens très réaliste de la profondeur et de l'espace.
Ces images sont à échelle humaine et la sensation tactile est quant à elle transmise grâce à des gants adaptés.

Ainsi, une personne qui utilise cet équipement peut toucher les objets qu'elle voit dans le monde virtuel, elle peut également les ramasser et les déplacer.
Les sons de profondeur et d'intensité variables que l'on entend dans cet environnement virtuel et qui proviennent de partout sont d'un réalisme stupéfiant.
Dans certains programmes, le même environnement virtuel peut être présenté à des personnes situées dans des endroits très différents.
Trois personnes de différents pays (voire même de différents continents) peuvent se voir monter à bord d'un hors-bord.

Le système et les équipements utilisés pour créer ce monde virtuel sont les mêmes que ceux utilisés par nos cinq sens.
Par exemple, grâce aux effets créés par le dispositif intégré au gant que porte l'utilisateur, les signaux sont envoyés aux extrémités des doigts puis transmis au cerveau.
Lorsque le cerveau interprète ces signaux, l'utilisateur a la sensation de toucher un tapis en soie ou un vase échancré aux traces de doigts apparentes, malgré le fait que dans la réalité, il n'y ait ni tapis en soie, ni vase.
Un important domaine dans lequel la réalité virtuelle est maintenant utilisée est celui de la médecine.
A l'aide d'une technique développée à l'Université du Michigan, les candidats doctorants (en particulier le personnel des urgences) complètent une partie de leur formation dans une salle d'opération virtuelle. Dans le cadre de ce programme, des images d'une salle d'opération sont projetées sur le sol et les murs de la pièce, ainsi que des images d'une table d'opération et d'un patient qui sont quant à elles projetées au centre de cette même pièce.
Grâce au port de lunettes 3D, les doctorants commencent à opérer ce patient virtuel.

Ces exemples illustrent le fait qu'une personne peut être mise en situation dans un environnement très réaliste, mais néanmoins virtuel grâce aux stimuli artificiels.
Avec les technologies actuelles, l'image ainsi produite peut être un facteur efficace d'aide aux praticiens.
En principe, aucune raison n'existe pour que cette technologie ne puisse finalement reproduire une réalité (virtuelle) semblable au monde réel.
Il est très intéressant de constater que quelques films à grand succès récemment réalisés ont traité ce sujet.

Par exemple, dans le film hollywoodien Matrix, lorsque le système nerveux des deux héros est relié à un ordinateur qui se trouve sur un canapé, ils peuvent alors se voir dans des lieux totalement différents. Dans une scène, ils se retrouvent pour pratiquer les arts martiaux ; dans une autre, ils portent des vêtements complètement différents et marchent dans une rue noire de monde.

Lorsque le héros, influencé par son expérience du monde réel, déclare qu'il ne croit pas que ces images soient créées par un ordinateur, l'image de l'ordinateur se fige. C’est à ce moment-là que cette personne prend conscience que le monde dans lequel il croit être une réalité n'est en fait qu'une simple image.
En conclusion, il est possible en principe de générer des images de synthèse, autrement dit, un monde virtuel à l'aide de stimuli artificiels.
De ce fait, nous ne pouvons affirmer que l'image de la vie que nous voyons en permanence est bien l'original du monde extérieur, et que ce monde dans lequel nous évoluons est bien l'original.
Nos sensations pourraient bien avoir une origine très différente.

La technique de l'hypnose est un des meilleurs exemples pour illustrer cet environnement créé grâce aux stimuli artificiels.
Lorsqu'une personne est hypnotisée, elle vit des événements extrêmement convaincants qu'elle ne peut différencier de la réalité.
La personne sous hypnose voit des images, des personnes et différentes scènes, elle entend, sent et goûte une multitude de choses, mais rien de tout ceci n'est présent physiquement dans la pièce.
Dans l'intervalle, en raison de ce vécu, elle est tantôt heureux, tantôt triste, tantôt excité, tantôt ennuyé, tantôt inquiète ou troublée.

En outre, ce que la personne est en train de vivre en état d'hypnose se répercute sur son physique.
Dans des transes hypnotiques très profondes, on peut observer certains types de symptômes chez la personne hypnotisée, telle l'augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, une rougeur de la peau, une température élevée et la disparition d'une douleur ou d'un mal existants.
Lors d'une expérience, on raconte à un sujet sous hypnose qu'il est dans un hôpital et qu'au 10ème étage il y a un patient sur le point de mourir.
Cette personne a été hypnotisée avec l'idée que si elle accourt au chevet de ce patient avec les bons médicaments, le patient sera sauvé.
Le sujet sous hypnose, pense alors qu'il se précipite au dixième étage. Pendant ce temps, il s'essouffle et a du mal à reprendre sa respiration, en raison d'une sensation d'extrême fatigue.

Ensuite, on suggère au patient qu'il est bien arrivé au dernier étage, et qu'il a réussi à apporter les médicaments à temps, et qu'il peut maintenant s'allonger sur un lit confortable.
Le sujet commence alors à se détendre. Bien que cette personne vive intensément les lieux et les atmosphères dans lesquels elle se trouve comme si ils étaient parfaitement réels, ces lieux, ces personnes ou encore ces événements comme il lui a été relaté, n'existent pas.
Lors d'une autre expérience, on suggère à un sujet sous hypnose qu'il est dans un bain turc et que la vapeur d'eau est très chaude alors qu'en réalité il se trouve dans une pièce ordinaire.
Cette personne se met alors à transpirer.

Le point très important se trouve ici. Pour qu'une personne se mette à transpirer, certaines conditions doivent être réunies.
Dans la réalité, pour que nous ayons affaire à ce type d'hypnose, la personne sous hypnose doit avoir transpiré même s'il n'existe aucun facteur physique responsable de cette réaction.
Cet exemple prouve clairement que l'existence des lieux ou de l'environnement n'est pas nécessaire pour ressentir physiquement l'un ou l'autre.
Des effets similaires peuvent être simulés artificiellement ou sous hypnose.

Le spécialiste britannique d'hypnothérapie, Terence Watts, membre de nombreuses organisations dont l'Association britannique d'hypnothérapie, l'Association britannique des psychothérapeutes, le Centre professionnel d'hypnothérapeutes, l'Association de recherches en hypnothérapie, déclare dans un article que lors d'une séance d'hypnose, les personnes qui se souviennent d'un événement passé, présentent certains changements physiques liés à cet événement.
Par exemple, s'il y avait suffocation dans l'événement remémoré, un sujet sous hypnose peut s'essouffler alors qu'il décrit cet événement et peut même s'arrêter de respirer l'espace d'un instant.
T. Watts affirme que "sous hypnose, même des marques de doigts étaient apparues sur le visage d'un de ses patients au moment où il s'est souvenu qu'il avait reçu une claque."
Watts explique également qu'"il n'y a rien de mystérieux, il s'agit d'une réaction à une sensation de douleur qui se produit dans le corps."

Un des exemples observés les plus frappants lors de séances d'hypnose, c’est l'apparition de blessures par inculcation sur la peau de la personne sous hypnose.
Les chercheurs H. Bourru et P. Burot ont convaincu une personne sous hypnose que son bras avait été coupé, et après avoir marqué ce dernier au crayon, ils ont constaté des saignements à cet endroit.

J. A. Hadfield suggère à un marin sous hypnose qu'il va lui appliquer sur le bras une barre d'acier brûlante et que son bras va brûler.
Mais, il l'a uniquement touché délicatement avec son doigt, puis il a couvert son bras.
Six heures plus tard, lorsque la couverture a été retirée, on constatait une légère rougeur et bouffissure sur cette zone.
Hadfield affirme que "le jour suivant, la boursouflure s'est agrandie et a cloqué comme une brûlure."
Ces changements qui se sont produits au niveau du corps humain sous hypnose montre que nous n'avons pas besoin du monde extérieur pour ressentir des sensations visuelles, sonores, tactiles, de douleur ou de maladie.
Par exemple, bien que cette barre de fer brûlante n'existe pas dans le monde extérieur, si la personne en est convaincue, une brûlure va alors se former sur son bras.

Ces exemples montrent que lorsque nous étudions la manière dont une image se forme et lorsque nous suivons l'évolution technologique, tout en ajoutant à ces connaissances également les techniques de manipulation de la conscience comme l'hypnose, alors une certaine vérité se révèle.
Au cours de son existence, l'homme est convaincu qu'il vit dans un monde qui existe à l'extérieur de son corps.
Cependant, tout ce qui fait que ce monde existe n'est en fait qu'une interprétation de signaux effectuée par notre cerveau dans les centres sensoriels.

En d'autres termes, nous ne pourrons jamais être en contact avec un monde autre que celui qui se forme dans notre esprit.
Nous ne pourrons jamais connaître ce qui ce passe ou existe à l'extérieur de notre personne.
Nous ne pouvons pas affirmer que les sources des signaux transmis à notre cerveau ont une existence physique à l'extérieur de nous.
Cette réalité a commencé à figurer dans les ouvrages scientifiques et à être enseignée dès le lycée.
Le problème est que les personnes ne considèrent pas le sens de ces faits édifiants.

Jusqu'ici, nous avons prouvé que tout ce que nous percevons se passe dans notre cerveau et que nous n'avons nullement besoin du monde extérieur ou des êtres matériels pour ressentir ces sensations. Nous faisons alors face à une question qui serait posée par toute personne qui y réfléchit un peu au sujet.
Comme nous le savons, les signaux électriques venant des cellules de nos yeux sont transformés en images dans notre cerveau.
Le cerveau interprète les signaux électriques arrivant au centre visuel comme par exemple un champ de tournesols. En réalité, ce n'est pas l'œil qui voit.

Par conséquent, si ce ne sont pas nos yeux qui voient, qui est-ce qui interprète les signaux électriques en champ de tournesols, à l'arrière de notre cerveau, dans un minuscule endroit sombre, sans avoir besoin d'yeux, de rétine, de cristallin, de nerf optique ou de pupille et qui est-ce qui apprécie les images dans la vision ?
Ou qui est-ce qui entend (sans avoir besoin d'oreille) la voix d'un ami très proche, devient heureux au son de sa voix, et qui est-ce qui fait que cette voix lui manque lorsqu'il ne peut pas l'entendre alors que le cerveau est totalement insonorisé ?
Ou bien qui est-ce qui dans le cerveau sent le pelage du chat en le caressant, sans avoir besoin de main, de doigts ou de muscles ?
Qui est-ce qui ressent des sensations telles que la chaleur, le froid, la consistance, la profondeur et la distance, alors qu'elles se forment dans le cerveau ?
Qui est-ce qui perçoit le parfum du citron, de la lavande, de la rose, du melon, de la pastèque, de l'orange ainsi que de la viande grillée dans le cerveau (bien que le cerveau soit hermétique aux odeurs) et se sent affamé humant l'odeur qui vient du gril ?

Nous avons jusqu'ici parlé de la manière dont tout ce que nous percevons en permanence se forme en réalité dans notre cerveau.
Et qui est-ce qui voit les images dans le cerveau comme s'il regardait la télévision, devient excité, heureux, triste, nerveux ou ressent du plaisir, de l'anxiété ou de la curiosité alors qu'il les regarde ?
Qui est responsable du fait d'être conscient qui est capable d'interpréter tout ce qui est vu et ressenti ?
Quelle est l'entité dans le cerveau qui est conscient et durant toute la vie est capable de voir toutes les images qui lui sont montrées dans une tête sombre et silencieuse, qui est capable de penser, de tirer des conclusions et de décider en fin de compte ?

Il est évident que ce n'est pas le cerveau, composé d'eau, de lipides et de protéines ainsi que d'atomes inconscients, celui qui perçoit tout ceci et qui est responsable du fait d'être conscient. Il doit y avoir un être au delà du cerveau. En dépit d'être un matérialiste, Daniel Dennett réfléchit à cette question dans un de ses livres :
"Ma pensée consciente et particulièrement la joie que j’éprouve dans l'la combinaison d'un soleil lumineux, aux violons joyeux de Vivaldi, à l'ondulation des branches – plus le plaisir que je prends à la seule pensée de tout cela – comment tout cela pourrait être juste quelque chose de physique se produisant dans mon cerveau ?
Comment une combinaison de réactions électrochimiques dans mon cerveau se résume-t-elle à la façon délicieuse dont ces centaines de brindilles se prosternent en rythme avec la musique ? Comment un certain événement traitant l'information dans mon cerveau pourrait être cette délicate chaleur du soleil que je sens sur moi ? Quant à cela, comment un événement dans mon cerveau pourrait être cette image mentale sommairement visualisée… d'un autre événement traitant l'information dans mon cerveau ?

Cela semble impossible. Il semblera que les événements qui sont mes pensées et expériences conscientes ne peuvent pas être des événements du cerveau, mais doivent être quelque chose d'autre, quelque chose provoqué ou produit par des événements du cerveau, sans doute, mais quelque chose en plus, fait de substance différente, situé dans un espace différent. Eh bien, pourquoi pas ?"

D'autre part, Richard Langton Gregory, psychologue et neuropsychologue de l'université de Bristol, remet en cause l'existence de l'entité située derrière le cerveau, qui voit toutes les images : "Il est tentant de dire ce qui doit être évité, de dire que les yeux produisent des images dans le cerveau. Une image dans le cerveau suggère la nécessité d'un certain genre d'œil interne de la voir – mais ceci aurait besoin d'un autre d'œil pour voir son image… et ainsi de suite, dans une régression sans fin des yeux et des images. Ceci est absurde."
Les matérialistes qui pensent que rien n'existe à l'exception de la matière ne peuvent pas comprendre cette question particulière.
A qui appartient cet œil interne, qui voit et perçoit les choses vues et réagit à la vue de ces choses ?

Dans l'extrait suivant, Karl Pribram décrit cette importante question abordée par la science et la philosophie sur le fait de connaître l'identité de celui qui perçoit : "Les philosophes depuis les grecs ont spéculé à propos du fantôme dans la machine, du 'petit homme à l'intérieur du petit homme' et ainsi de suite. Où est le 'JE' - l'entité qui utilise le cerveau ? Celle qui est en fait à l'origine du savoir ? Ou alors, comme Saint François d'Assise l'a dit par le passé, ce que nous recherchons est ce que nous appelons voir."

Bien que beaucoup de personnes s'approchent de cette réalité en répondant à la question qui est cette entité qui voit, elles hésitent à accepter tout ce que cela implique.
Comme on l'a démontré dans les exemples ci-dessus, parlant de l'entité dans notre cerveau, certains la qualifient de 'petit homme', alors que d'autres 'de fantôme dans la machine', certains font référence à l'être utilisant le cerveau alors que certains la nomment l'œil interne.
Tous ces termes ont été employés pour décrire l'entité au delà du cerveau qui possède l'état d'être conscient, et les moyens d'atteindre cette entité.
Cependant, les hypothèses des matérialistes empêchent de nombreuses personnes de comprendre la vraie nature de cet être qui voit et entend réellement.

... puis Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son Esprit.
Et Il vous a assigné l’ouïe, les yeux et le cœur. Que vous êtes peu reconnaissants !
Coran sourate 32 verset 9